L'APC de Tizi Ouzou accuse beaucoup de retard dans la modernisation de ses différents services, notamment celui de l'état civil. Les locaux de l'état civil de l'APC de Tizi Ouzou ont changé de look depuis l'installation de la nouvelle équipe issue des dernières élections communales. Du mobilier, des guichets multiples, panneaux d'affichages électroniques, l'espace public et celui des fonctionnaires est séparé. Un agent s'emploie à orienter des citoyens munis de jetons sur lesquels est transcrit un numéro. A première vue, la situation est maitrisée, mais la pression sur ce service ne s'est pas atténuée.Des centaines de citoyens venant des quatre coins de la wilaya et des wilayas limitrophes sollicitent des pièces d'état civil à la mairie du chef-lieu. Sur les registres de l'état civil, plus de 13 000 naissances issues des cliniques de la ville sont inscrites chaque année. Les avis des citoyens interrogés sont mitigés. Certains estiment que la situation «s'est beaucoup améliorée, mais nous continuons quand même à nous lever à 5h ou 6h du matin pour obtenir un ticket, établir le document et renter tôt, car les jetons s'épuisent en début d'après-midi», dira un homme d'un certain âge. Et à un autre d'ajouter : «Le rythme reste lent. Il y a autant de personnes qui viennent de la région de Tizi Ouzou et des autres wilayas pour se faire délivrer le fameux acte n°12 qui est établi sur la base des registres centralisés au niveau de l'APC de Tizi Ouzou». Ainsi, les responsables de l'APC de Tizi Ouzou qui comptent remédier progressivement à la situation, affirmant que l'ancienne équipe avait laissé un chantier ouvert, voire non entamé dans le cadre de la numérisation et l'informatisation de l'état civil. M. Fellag, directeur de la réglementation générale a estimé : «D'ici le mois d'aout on aura terminé avec ce dossier qui a été entamé, pratiquement, en janvier 2013». Pour ce faire, la municipalité s'est dotée de 80 postes équipés de micro ordinateurs pour avancer dans l'opération d'informatisation de l'état civil. Un délai a été arrêté au mois de mars pour moderniser le service dont le réseau informatique vient d'être installé, selon la même source. Le même responsable dira : «Nous avons renforcé nos effectifs par les stagiaires du CFPA Kerad Rachid et des agents de saisie parmi les fonctionnaires de la wilaya pour parvenir à respecter les délais. Nous avons traité avec ce personnel pas moins de 192 000 actes à ce jour, une moyenne de 5000 actes par jours». Mais la réorganisation du service d'état civil ne s'arrête pas à la mise en œuvre de l'opération de numérisation. Les infrastructures, comme les antennes de mairie sont inopérantes depuis des années et n'attendent que leur mise en service, à l'image de l'antenne de mairie de Timizart Loghvar. Une autre antenne sise à la haute ville demeure occupée depuis 5 ans par une famille recasée suite à l'effondrement de sa maison. Des structures dont la population a grand besoin pour éviter les longs déplacements. La mise en service de ces annexes permettra, aussi, à l'administration de se rapprocher davantage de la population. Par ailleurs, les citoyens de la nouvelle ville de Tizi Ouzou se sont plaints des ruptures répétitives des imprimés nécessaires à l'établissement des actes de naissance. A ce propos, notre interlocuteur évoquera un problème de gestion et de transport. «Parfois, on attend la dernière minute pour passer une commande à l'APC pour approvisionner les antennes en imprimés. Cela étant dit, le problème est résolu, car nous avons affecté un véhicule qui alimentera nos 7 annexes en imprimés», dira le directeur de la réglementation générale. En outre, la lutte contre le trafic des documents d'état civil qui a éclaboussé ces dernières années cette APC devra être au menu de la réorganisation de ce service tant sollicité.