Les habitants d'Iguer Mehdi réclament leur part dans les projets inscrits dans le programme communal de développement. Les habitants du village d'Iguer Mehdi dans la commune d'Aït Zikki, à 15 km du chef lieu de la daïra de Bouzeguène et à environ 75 km au sud/est de Tizi Ouzou, ont procédé, hier, à la fermeture du siège de l'APC pour exiger la satisfaction de leurs revendications qui perdurent depuis l'année 2010.Le village qui abrite près de 1400 habitants, niché à quelques 1400m d'altitude, souffre le calvaire de la qualité douteuse de l'eau qu'ils consomment. Selon les représentants du village, les analyses effectuées sur des échantillons d'eau extraite du site de l'ex carrière d'Aït Zikki, mentionnent la dangerosité de cette eau de couleur blanchâtre qui coule dans les robinets. Outre la qualité de l'eau, les habitants sont confrontés aux pénuries récurrentes d'eau en saison estivale. Dans la déclaration qui nous a été remise, le comité de village a tenu, dernièrement une réunion avec le P/APC pour exiger le classement et l'inscription de projets de développement dans le cadre des PCD 2013. Les représentants du village ont exigé l'achèvement du réseau AEP, laissé à l'abandon depuis des mois et l'aménagement d'une placette publique. Les villageois accusent les responsables de l'APC de ne pas avoir tenu leurs promesses et dénoncent «l'inégalité» de la répartition des quotas par village suite à la réunion d'arbitrage entre le maire et les élus. Les villageois s'interrogent sur l'intérêt de leur accorder le dallage des rues alors que le réseau d'eau potable n'est pas achevé. D'ailleurs, précisent-ils, même le réseau AEP qui a été posé a été très mal fait par l'entreprise. Les villageois ont mis à nu les négligences des services techniques dans le suivi des projets inachevés et mal faits. Ils citent, entre autres, le foyer de jeunes entamé depuis 2010, la réalisation des caniveaux entamés depuis 2011, l'aménagement de la ruelle dite «Aghalad» entamée depuis 2012, la mauvaise prise en charge du terrain de football, l'état des rues du village, l'assainissement…etc. Dans un entretien qu'ils nous ont accordé, les villageois s'insurgent contre le mauvais fonctionnement du service de l'état civil et même du centre de santé et de l'agence postale. Les villageois qui ont fermé la porte d'entrée des services administratifs, verrouillé le portail d'entrée par des tuyaux galvanisés et installé une tente, se disent déterminés à maintenir la pression. Les villageois qui refusent tout dialogue avec le maire, exigent la présence des responsables de l'hydraulique et des travaux publics de la wilaya. De son côté, le maire, issu de la liste indépendante et ancien P/APC sur la liste FFS, que nous avons contacté et qui vient d'enregistrer la première fermeture du siège de la mairie, s'est déclaré étonné qu'on vienne fermer l'APC alors que les nouveaux élus ne sont là que depuis deux mois. Il a toutefois proposé aux villageois un dialogue franc pour trouver les solutions qui s'imposent. Il nous a indiqué par ailleurs que le village a bénéficié, antérieurement, de nombreux projets qui ont malheureusement été mal menés. Il dit comprendre les villageois et compte satisfaire leurs revendications dans les prochains mois.