La population des Ziban a accueilli comme il se doit le professeur A. Benbouzid, accompagné de médecins, de chirurgiens et autres spécialistes du secteur public, tous des bénévoles et qui plus est fidèles au rendez-vous annuel des journées médicochirurgicales d'Ouled Djellel. C'est parce qu'il trouvait aberrant qu'un malade nécessiteux puisse attendre des mois pour pouvoir consulter un spécialiste dans un grand hôpital de la capitale, que le professeur Benbouzid eut, en 1995, l'idée de faire venir dans les Ziban d'éminents professeurs de médecine et autres chirurgiens pour les rapprocher des patients de l'Algérie profonde. Ainsi naquirent et se perpétuèrent les journées médicochirurgicales d'Ouled Djellel. Le secteur sanitaire Achour Ziane ne désemplit plus ; les 140 lits de cet hôpital - bien entretenu, il faut le reconnaître alors que ses bâtiments en préfabriqué datent des années 1980- sont presque tous réservés aux patients venus de très loin, pour être opérés au courant de cette semaine dans les spécialités suivantes : chirurgie générale, chirurgie plastique, orthopédie, ORL, neurochirurgie, gynéco-obstétrique, etc.Selon le professeur A. Benbouzid, l'hôpital de Tolga ne va pas chômer, puisque d'autres praticiens vont venir d'Oran et d'autres régions du pays. Bien entendu, en plus des opérations proprement dites (120 ont été effectuées l'année dernière en 4 jours non-stop), il y aura des milliers de consultations. Par ailleurs, 2 journées d'étude à l'intention du corps médical local couronneront cette manifestation de solidarité à laquelle prendrait part aujourd'hui le docteur Djamel Ould Abbès, ministre de l'Emploi qui, il faut le noter, connaît bien la région et sa population. A 30 ans, ce médecin qui était chargé à l'époque d'éradiquer la tuberculose dans la région de Aïn Temouchent s'est porté volontaire pendant deux mois pour secourir la population des Ziban lors des inondations catastrophiques de l'automne 1969, qui 3 mois durant, ont détruit des dizaines de milliers de maisons et fait des centaines de victimes parmi la population rurale des Ziban.