La réunion organisée, samedi 2 mars, au CEM Sidi Ahmed, dans la ville de Béjaïa, par des enseignants du moyen devant discuter de la situation des catégories lésées par le statut particulier des travailleurs de l'éducation (PEF, adjoints d'éducation, corps communs, intendants …) a donné naissance à une Coordination Autonome des Personnels de l'Enseignement du Moyen (CAPEM). Un bureau provisoire a été installé à l'issue de cette réunion et travaille d'ores et déjà à l'élargissement de la base de ce nouveau-né syndical et à sa conversion en syndicat national du personnel du moyen. Dans la déclaration-appel qui a sanctionné cette rencontre, les rédacteurs informent que la coordination «cherche à prendre attache avec d'autres wilayas pour aller vers la création d'un syndicat national de l'enseignement moyen». Pour les rédacteurs, c'est la conjoncture actuelle, caractérisée par le mépris et la discrimination pratiqués par les autorités envers ces catégories de travailleurs et le mécontentement général observé chez ses dernières, qui est à l'origine de la création du CAPEM. Ralliant les revendications des fonctionnaires insatisfaits par la mouture finale du statut et qui s'expriment, depuis la rentrée scolaire, çà et là par des mouvements de grève sporadiques, la CAPEM déclare lutter pour l'annulation du statut, l'abrogation du décret 240/12, l'exigence d'un plan de carrière valorisant l'expérience et le rejet de toute condition de formation en vue d'une intégration qui fossilise la carrière du bénéficiaire.