Les intendants de l'éducation se disent déterminés à continuer leur mobilisation et d'aller jusqu'au bout pour satisfaire leurs revendications socioprofessionnelles. C'est ce qu'a indiqué la Coordination nationale des personnels des intendants de l'éducation (Cnpie) affilée à l'Union nationale des personnels de la formation et de la communication. Dans la lettre adressée au premier responsable du secteur, elle réclame pour la énième fois la prise en charge «responsable et sérieuse» de leurs revendications. La coordination déplore le manque d'équité dans le traitement de leurs revendications et demande à être traitée sur le même pied d'égalité que les autres personnels de l'éducation. Elle évoque dans ce sens l'écart salarial entre les fonctionnaires de même grade, tout en s'interrogeant sur les critères de revalorisation des rémunérations. Ce corps qui s'estime lésé par le statut particulier des personnels du secteur, à savoir le décret exécutif 12-240, avait observé un sit-in jeudi devant le siège du ministère de l'Education pour dénoncer la marginalisation dont il est victime, contrairement aux autres corps du secteur dont une grande partie des doléances a été satisfaite. Cette marginalisation s'est caractérisée «clairement, selon la Cnpie, dans le dernier procès-verbal de réunion entre les deux parties et face auquel le ministère s'est montré méprisant». Cette réaction qui traduit l'absence de toute volonté politique a suscité la frustration et la colère du syndicat qui a décidé de renouer avec la protestation après une trêve de quelques mois en organisant un rassemblement devant le ministère de l'Education, rassemblement précédé par une séries de sit-in le 31 janvier devant les directions de l'éducation de wilaya. Pour la réaction de ministère suite à ces deux actions de protestation, le syndicat n'a pas caché sa «déception» devant le silence «provocateur» du ministère qu'elle désigne par «fuite de responsabilité». Le syndicat qui estime que la tutelle a failli à ses engagements n'a pas omis de rappeler, dans la correspondance, les questions en suspens dont l'octroi des primes pédagogique à l'instar de tous les travailleurs de l'éducation, la révision des critères et des mécanismes de promotion et de classification. Dans ce contexte, elle demande la promotion au poste de vice-économe de tous les intendants ayant 10 d'expérience ou plus ainsi que de préserver le grade d'agent-économe. Elle met en avant également la création d'un poste d'intendant-formateur, à l'instar des autres catégories du secteur, et qui sera classé à l'échelle 16.