Une grève cyclique de trois jours est observée depuis avant-hier par l'ensemble des médecins du service de pédiatrie et de puériculture de l'hôpital du Mansourah, pour dénoncer «de graves dépassements et une atteinte à l'intégrité du personnel et à l'organisation relevée contre le médecin-chef». Selon les protestataires, c'est la seule méthode pour réclamer leurs droits. «Nous souffrons depuis des année de nombreux problèmes dans ce service, et les responsables de la santé publique ne savent pas ce que nous endurons avec le médecin-chef et sa mauvaise gestion», disent-ils. Ils prévoient par ailleurs une autre grève la semaine prochaine (du 26-28 du mois en cours). Et dans le cas où aucune suite positive n'est accordée à leurs revendications, -le règlement définitif de cette situation par le départ du médecin-chef,- la grève se poursuivra indéfiniment. D'autre part, les parents des enfants malades dénoncent cette grève du fait que ce service spécialisé est le seul au niveau de la wilaya. «C'est injuste que nos enfants soient pénalisés à cause d'un conflit interne; c'est leur santé qui est en jeu, et de plus nos moyens ne nous permettent pas d'aller chez un spécialiste privé», nous ont déclaré des parents de malades en colère que nous avons rencontrés devant le service en question. De leur côté, les grévistes disent avoir assuré le service minimum durant ces jours de grève, notamment pour les cas urgents. «C'est une grève que nous avons entamée pour instaurer la stabilité et la déontologie de la médecine, ainsi que l'amélioration des conditions d'hospitalisation des malades», ont-ils argué. Pour rappel le Pr. Hnif Allas qui avait rejeté en bloc les accusations émises à son encontre par ces médecins, nous avait assuré qu'il «gère ce service en ne faisant qu'appliquer les instructions de la tutelle».