Les études du schéma de cohérence urbaine, concernant les cinq plus importantes agglomérations de la wilaya d'El-Bayadh, ont été livrées au cours de cette semaine à la direction de l'Environnement, en vue d'asseoir la gestion des déchets solides ménagers sur des normes techniques qui en neutralisent les répercussions néfastes sur la santé publique et l'environnement. Les documents dressent le diagnostic actuel de l'évacuation et l'élimination des 79,40 tonnes de résidus domestiques générés quotidiennement par les localités d'El-Bayadh, El Abiodh Sidi Cheikh, Brezina, Bouâlem et Bougtob, et déterminent sur le long terme, sur 20 ans, précise-t-on à ce sujet, les moyens matériels et en personnels nécessaires pour assurer la caractérisation des détritus, la dégradation des matières nocives et le recyclage de celles qui sont susceptibles d'être récupérées, sans entraîner de dommage collatéral à la viabilité de l'écosystème ambiant. Une étude d'impact du projet, dont la validation conditionne la tenue des délibérations de l'APW pour la promulgation de l'arrêté de création d'une EPIC qui administrera les quatre décharges et le centre d'enfouissement technique en voie de réception, vient d'être transmise au ministère de tutelle. Les équipements secondaires prévus pour le traitement des rejets urbains solides, dans le cadre du plan sectoriel de développement au niveau des communes d'El-Bayadh, Brezina, El-Abiodh-Sidi-Cheikh et Bouâlem, pour un montant de 16 milliards de cts, ont été achevés et ont bénéficié d'un avenant de 7 milliards de cts pour l'acquisition des engins et des instruments divers. Déficit Quant à la réalisation du CET, implanté dans la périphérie éloignée du chef-lieu de wilaya, elle a été financée sur quatre tranches, suivant la nature des aménagements effectués. Les deux premières ont été alimentées par le fonds du Sud, à hauteur respectivement de 40 et 50 millions de DA, et la dernières sur le programme complémentaire de soutien à la croissance, avec 120 millions de DA. Le secteur risque de connaître de sérieux travers en relation avec le déficit en employés de collecte qui se fait déjà sentir. A titre d'exemple, dira le directeur de l'Environnement, le chef-lieu de wilaya, une ville de 71 333 âmes, n'emploie en tout et pour tout que 40 agents pour le ramassage des ordures, situant le taux à un ouvrier pour 1 783 habitants, alors que l'indice national est de 1/500. De plus, le coût d'enlèvement d'une tonne de déchet s'élève, localement, à 1 200 DA, alors que son prix de revient est fixé à 4 000 DA par le plan de gestion des rebuts ménagers, industriels et hospitaliers, en vigueur au Nord du pays.