La Maison des Droits de l'homme a organisé, samedi dernier en son siège à la Nouvelle ville de Tizi Ouzou, une journée de formation en journalisme d'investigation au profit de nombreux jeunes journalistes et correspondants de presse dans la wilaya. Pour cette activité, l'association a invité la journaliste-auteure, Ghania Mouffok, qui a animé une conférence sur cet intéressant thème. De nombreux jeunes journalistes et correspondants de presse dans la région ont pris part à cette conférence-débat et de formation dans le secteur de la presse publique ou privée. Mme Mouffok a insisté ainsi sur la qualité de l'information, la nécessité de l'écoute de toutes les parties en communication pour un journaliste professionnel d'investigation. S'agissant de la précision dans le métier de journalisme, la conférencière a évoqué la crédibilité. «La précision et la crédibilité sont parmi les critères d'un journaliste professionnel, pour que le lecteur puisse comprendre l'information clairement et aussi pour que le journaliste puisse se défendre dans toute éventualité», dira-t-elle, en signalant les difficultés que rencontrent les journalistes, notamment le manque de moyens et l'absence de carte de journaliste, une lacune qui a toujours permis dans notre pays à des gens qui n'ont aucun lien avec la presse d'exercer cette profession. Selon cette auteure, de nos jours, il faut bien distinguer entre l'information et la communication ; la première traite de l'information elle-même, tandis que la deuxième concerne la publicité. En outre, elle a expliqué longuement la mission du journaliste. Dans un reportage ou une enquête on trouve plein d'informations, c'est pourquoi beaucoup de journalistes préfèrent se spécialiser dans ce thème. L'investigation quant à elle, s'effectue généralement dans des cercles fermés et informés, fera savoir la conférencière, suivie par une assistance intéressée, composée de professeurs universitaires et d'étudiants en journalisme. Le débat s'est ensuite établi sur la nature de la presse durant la décennie noire durant laquelle le secteur de l'information et de la démocratie en Algérie a payé un lourd tribut pour le droit à la liberté d'expression par rapport aux pays développés.