De plus en plus de voix s'élèvent contre les modalités d'organisation du concours de chefferie de service qui devrait se tenir en mai prochain. De nombreux hospitalo-universitaires ne cachent pas leur colère quant aux critères de sélection pour ce concours. Une colère qu'ils expriment haut et fort dans des lettres de doléances adressées aux deux ministres de tutelle, à savoir celui de la Santé, Abdelaziz Ziari, et celui de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia. Parmi eux, le collectif des médecins chefs de service par intérim à Tizi Ouzou. Ayant le grade de maître de conférences A, ces médecins-chefs dénoncent les critères d'accès à ce concours et réclament de ce fait une dérogation pour pouvoir le passer et, par ricochet, avoir la chance d'être confirmés dans des postes qu'ils occupent depuis des années par intérim. Ces médecins-chefs se trouvent en effet exclus de ce concours à cause de l'exigence de deux années d'ancienneté dans le poste de maître de conférences A. Un poste qu'ils ont décroché par concours, en juin 2011. Il se trouve qu'ils ne boucleront pas, d'ici le mois de mai, les deux années d'ancienneté. «Nous vous demandons de bien vouloir faire préciser par vos services (des deux ministères) que les deux années d'ancienneté exigées sont comptées à partir du mois de juin (résultats du concours) et non pas à partir de la date de nomination (décembre 2011)», ont-t-ils souligné dans leur lettre de doléances. Pouvoir passer ce concours, c'est leur donner la chance d'obtenir «une régularisation au niveau des services dont nous assurons la chefferie de service par intérim depuis des années». Les hospitalo-universitaires de Batna ont également soulevé le même problème. Dans une autre lettre adressée aux deux ministères dont ils dépendent, ils demandent une dérogation pour qu'ils puissent accéder à ce concours. «Nous avons un sentiment d'injustice depuis notre soutenance, par ces retards de concours qui ne sont pas de notre faute et, aujourd'hui, cet arrêté interministériel nous exclut pour un retard de quelques mois», ont-ils dénoncé, insistant sur le fait que la majorité d'entre eux assurent déjà la fonction de chef de service par intérim depuis plusieurs mois. Par ailleurs, d'autres médecins-chefs dénoncent l'absence sur la liste des postes à concourir de nombreux services gérés par intérim depuis de longues années.