La première session de l'APW de Souk Ahras a entamé ses travaux de trois jours, hier, avec l'étude du dossier de la jeunesse et des sports. Après la lecture de la commission concernée par ce volet, la majorité des élus ont brossé un tableau plutôt sombre du secteur. Les structures réalisées à coups de milliards de dinars qui sont en déperdition, d'autres qui n'ont jamais vu le jour, leur entretien et leur maintenance, le projet-scandale des 20 bassins, le suivi des fonds de wilaya et autant d'autres volets ont été débattus par les membres de l'APW. Djemil Djamel et Smara Lamine ont, chacun de leur côté, décortiqué la situation avec force détails. Le premier a surtout insisté sur le déséquilibre criard existant entre les sommes faramineuses injectées dans ce secteur et l'état lamentable dans lequel se trouvent les complexes sportifs. Le second a déploré le manque de planification et les réalisations fantoches. Les 20 piscines, un projet dont l'enveloppe budgétaire détournée, qui avait été traité par voie de justice en 2007, a également été mis à l'étude de ce dernier intervenant, qui a, en outre, demandé à ce que soit connu le résultat de cette grave affaire. Dans ce même chapitre Nour-El-Houda Agouni a insisté pour que soient réalisés lesdits bassins dans les meilleurs délais. Bedaïria Soumeya a mis en doute l'efficacité du personnel estimée à 700 nouvelles recrues mises à la disposition de la DJS concernant les travaux de maintenance et d'entretien des différentes structures. Zouaizia Zakia, Nacer Laslaâ, Abdallah Boussaha et d'autres ont plaidé en faveur d'une meilleure gestion du secteur qu'ils considèrent être loin des aspirations de la wilaya de Souk Ahras, qui compte selon l'un des intervenants, 244 000 jeunes dont l'âge ne dépasse pas les 25 ans. Azzedine Aouaidjia, dernier intervenant, a déclaré ceci : «Nous devons distinguer entre une association sportive qui active et draine les jeunes et une autre qui limite ses activités à quémander de l'argent sans contrepartie et d'autres qui font dans l'excès, s'agissant de l'utilisation des fonds de wilaya.» Et d'ajouter : «Comment peut-on approuver un bilan par les services de la DJS où l'on se permet une prime de match alignée à celle dépensée par un club professionnel ? (…) je tiens pour complices ces mêmes services.» Prenant la parole, le wali a reconnu le retard existant dans le secteur de la jeunesse et des sports. Il a expliqué cette situation par les changements successifs opérés à la tête du secteur dans cette wilaya, ainsi que les poursuites judiciaires qui le caractérisent depuis des années. Il a étoffé son allocution par les phrases suivantes : «Des écrits de presse ont pris pour cible la personne du wali à cause de certaines décisions prises dans ce secteur pour l'intérêt du sport et personne n'a réagi à l'égard de cette situation.» Terrible chose : l'abstrait.