Après plusieurs semaines de grève, le mouvement des salariés de GETIC, unité de Béjaïa, ne semble pas trouver d'échos auprès des pouvoirs publics. La direction a procédé ces derniers jours à une vente aux enchères à l'intérieur de l'unité sise à El Kseur, ce que les grévistes considèrent comme un acte provocateur en accusant la direction de l'entreprise de vouloir «liquider l'unité de Béjaïa». «Nous travailleurs de GETIC, unité de Béjaïa, ex-EPBTP, sommes encore une fois ciblés par une provocation», écrit la section syndicale des travailleurs affiliée à l'UGTA dans un communiqué rendu public qui dénonce la décision de la direction de l'entreprise de procéder à une vente aux enchères des équipements de l'entreprise. La section syndicale exige une commission d'enquête indépendante dégagée par le ministère «pour situer les responsabilités». La reconnaissance du droit à l'exercice syndical, le respect de la législation nationale, le retrait des poursuites judiciaires contre les travailleurs, la sauvegarde des emplois et le refus de la liquidation de l'entreprise, constituent les autres points revendiqués. Les grévistes ont multiplié ces derniers jours les actions de protestation en observant des rassemblements devant le tribunal d'Akbou, le siège de la wilaya et celui de leur entreprise pour dénoncer les mesures prises à leur encontre et pour empêcher la vente aux enchères. «Si l'irréparable ne s'est pas produit en dressant les postulants à l'achat contre les travailleurs en protestation, ce n'est que grâce à la vigilance et à la mobilisation de ces fidèles travailleurs», écrivent les contestataires. Ils sont en tout 29 salariés poursuivis par la tutelle pour «grève illégale». «Cette déréglementation obéit à une orientation qui se matérialise par l'acharnement judiciaire à l'encontre des travailleurs comme moyen de diversion et de pression, afin de procéder à la liquidation de GETIC unité de Béjaïa», lit-on encore dans la déclaration.