-Koweït : un opposant koweïtien, Hamad Al Khaledi, a été condamné hier à deux ans de prison pour un tweet jugé insultant pour l'émir, a indiqué un responsable d'une organisation des droits de l'homme. «Khaledi a été condamné à deux ans de prison avec effet immédiat», a déclaré Mohammed Al Humaïdi, directeur de l'Association koweïtienne des droits de l'homme. Depuis la mi-2012, au moins 35 cyber-militants et anciens députés ont été traduits en justice pour avoir «offensé l'émir», posté des propos sur Twitter ou tenu des discours lors de protestations publiques, selon l'organisation Human Rights Watch (HRW). Le 20 mars, un autre Koweïtien, Bader Al Rachidi, accusé d'avoir posté des tweets jugés insultants pour l'émir et appelant selon la justice à un coup d'Etat, avait été condamné à cinq ans de prison en appel. -Palestine : une délégation palestinienne conduite par Nabil Chaat, membre du comité central du mouvement Fatah, est arrivée hier au Caire pour une visite de plusieurs jours. Selon des sources informées, la délégation palestinienne examinera avec des responsables et personnalités égyptiens les développements de la scène palestinienne, notamment le dossier de la réconciliation nationale que l'Egypte supervise. Concernant une rencontre avec le Hamas dont une importante délégation est en visite également au Caire, M. Aazam El Ahmed a indiqué dans une déclaration rapportée par la radio officielle palestinienne, qu'aucune rencontre n'était prévue entre Fatah et Hamas. Le chef du mouvement palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, a lui aussi entamé samedi une visite en Egypte pour des entretiens avec les responsables du pays sur les relations bilatérales, les violations israéliennes de la trêve et la réconciliation interpalestinienne. -Birmanie : confrontée depuis deux ans aux défis posés par l'ouverture politique, la Birmanie découvre aujourd'hui le pouvoir destructeur des violences islamophobes, derrière lesquelles se dégagent des leaders extrémistes, dont des moines bouddhistes ultra-nationalistes. En 2012, des affrontements entre bouddhistes de la minorité ethnique rakhine et musulmans de la minorité apatride des Rohingyas avaient fait plus de 180 morts et 125 000 déplacés dans l'ouest. Un déferlement de haine s'était propagé sur les réseaux sociaux contre une minorité décrite comme un groupe d'immigrés illégaux et méprisables. Depuis dix jours, d'autres violences ont éclaté, visant cette fois des citoyens birmans de confession islamique, arrivés depuis parfois plus d'un siècle d'Inde, du Bangladesh ou de Chine. Bilan, 43 morts et de nombreuses mosquées brûlées dans une vaste région du centre du pays. -Nigeria : quatorze islamistes et un soldat ont été tués hier au cours d'une attaque de l'armée nigériane contre une cache du groupe islamiste extrémiste Boko Haram à Kano, la plus grande ville du Nord, a annoncé l'armée. Cette dernière affirme avoir lancé cette opération pour empêcher des attaques prévues par le groupe dans la ville au moment des fêtes de Pâques. «Au cours du raid, 14 terroristes ont été tués et leur chef a été arrêté», a indiqué à la presse le général Ilyasu Abba. «Nous avons perdu un soldat dans cet affrontement et un a été sérieusement blessé», a-t-il ajouté. L'armée a annoncé avoir trouvé des armes, parmi lesquelles une voiture bourrée d'explosifs. Selon le général Abba, elle était «préparée pour une attaque pendant les fêtes de Pâques ici à Kano». Des habitants ont rapporté avoir entendu des tirs et des explosions hier matin, au moment des affrontements entre l'armée et les islamistes. -Egypte : le célèbre humoriste égyptien Bassem Youssef, accusé d'avoir insulté l'islam et le président Mohamed Morsi, a été libéré hier sous caution après un interrogatoire d'environ cinq heures. M. Youssef, dont l'arrestation a été ordonnée samedi, a été relâché dans l'attente des résultats de l'enquête, a indiqué une source judiciaire. «J'ai été relâché contre une caution de 15 000 livres en tout (environ 1700 euros) pour trois affaires. Il en reste une quatrième pour laquelle la date de l'enquête n'a pas encore été déterminée», a dit M. Youssef sur son compte officiel sur Twitter. L'humoriste s'était rendu dans la matinée au parquet général pour y être interrogé. Il est visé par plusieurs plaintes en raison de son émission satirique qui tourne en dérision les figures politiques du pays, en particulier le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, et les islamistes.