Quatorze islamistes et un soldat ont été tués dimanche au cours d'une attaque de l'armée nigériane contre une cache du groupe islamiste extrémiste Boko Haram à Kano, la plus grande ville du nord, a annoncé l'armée. L'armée affirme avoir lancé cette opération pour empêcher des attaques prévues par le groupe dans la ville au moment des fêtes de Pâques. "Au cours du raid, 14 terroristes ont été tués et leur chef a été arrêté", a indiqué à la presse le général Ilyasu Abba. "Nous avons perdu un soldat dans cet affrontement et un a été sérieusement blessé", a-t-il ajouté. L'armée a annoncé avoir retrouvé des armes, parmi lesquelles une voiture bourrée d'explosifs. Selon le général Abba elle était "préparée pour une attaque pendant les fêtes de Pâques ici à Kano". Des habitants ont rapporté avoir entendu des tirs et des explosions dimanche matin, au moment des affrontements entre l'armée et les islamistes. La cache, comprenant deux appartements contigus, a été détruite au bulldozer, ainsi que d'autres cachettes présumées. Ces informations n'ont pas été confirmées de sources indépendantes. Les informations données par l'armée ne sont pas toujours fiables car elle se retrouve sous forte pression et veut montrer des progrès dans la lutte contre Boko Haram. Le Nigeria a connu plusieurs attaques revendiquées par Boko Haram au moment des fêtes chrétiennes, notamment Noël et Pâques. En 2012, un attentat à la bombe à Kaduna (nord) le dimanche de Pâques avait tué 41 personnes. Les attaques de Boko Haram, et les contre-offensives de l'armée dont les civils sont aussi victimes, sont responsables de la mort de quelques 3.000 personnes dans le nord et le centre du pays depuis 2009. L'attaque la plus meurtrière a été menée à Kano en janvier 2012. Elle a fait au moins 185 tués, au cours d'une série d'attentats à la bombe et de tirs.