L'opération de relogement des habitants des bidonvilles de Chaoua et du Bloc 36 n'est pas près de prendre fin et risque même d'engendrer une grave tension sociale, eu égard à l'attitude de l'administration. La démolition qui a eu lieu le 16 avril - El Watan a rapporté dans sa livraison du 18 avril qu'elle s'était déroulée dans une ambiance bon enfant - a failli prendre hier au siège de la daïra une mauvaise tournure, n'était la police qui a su tempérer les ardeurs des citoyens en colère, en se substituant aux élus et à l'administration une énième fois dans un mouvement de masse. Parti à l'information sur les lieux de la protesta, nous avons été surpris par une foule de contestataires irrités, qui se sont plaints de propos licencieux de la part du chef de daïra lors de leur expulsion manu militari le 18 avril, d'autant plus que les policiers plus indiqués et rompus à ce type de boulot s'employaient à déloger les récalcitrants sans heurts. Rencontré dans son bureau, le chef de daïra, visiblement aux antipodes de ce qui se passait à l'intérieur de son administration chahutée par le boucan, s'est abstenu de tout commentaire, si ce n'est de déclarer à la presse présente en force : « Ils peuvent rester le temps qu'ils voudront, ce n'est pas une journée de réception. Donc, je ne recevrai personne. » Que penserait ce responsable de Hamidate Kheira qui, après avoir obtenu le 14 mars 2006 une décision d'octroi d'un F3 n°1570 bât. 197 sis à la cité Wiam de la part de l'OPGI, a été éjectée de la liste des bénéficiaires sans explication, selon elle ?