Sept boulevards et quatre transversales seront concernés par le programme de réhabilitation qui touchera 11 800 logements. La réhabilitation des immeubles vétustes de l'hypercentre ne sera pas lancée de sitôt. Les opérations de confortement ne devraient pas être engagées en raison de l'absence d'entreprises réalisatrices. La Direction de l'aménagement et de la restructuration des quartiers de la wilaya d'Alger (DARQ), à qui a été confiée l'opération, a informé, hier, les entreprises ayant participé à l'appel d'offres national restreint, portant sur la mission de suivi et contrôle des travaux de réhabilitation des immeubles de la rue Larbi Ben M'hidi (du n°1 au n°64) et de la place Emir Abdelkader (du n°1 au n°8), qu'à l'issue de la réunion de la commission de jugement des offres, tenue en date du 28 mars 2013, l'appel d'offres a été déclaré infructueux. «Les offres techniques ont obtenu une note technique inférieure à 35 points, note éliminatoire», précise la DARQ, qui fait remarquer que les soumissionnaires, qui contestent le choix opéré, peuvent introduire un recours dans les dix jours, à compter de la première parution de l'avis. Le wali d'Alger a annoncé, à la fin de l'année dernière, que la wilaya lancera des appels d'offres nationaux et internationaux pour la réhabilitation de près de 12 000 logements dans l'hypercentre d'Alger. Ces opérations, inscrites dans le «Plan Blanc», confiées, entre autres, à la direction de l'urbanisme, seront concrétisées au bout de quatre ans, comme l'a annoncé le wali, lors de sa présentation du plan d'aménagement de la wilaya. L'objectif : la réhabilitation et l'embellissement du centre d'Alger. «Des opérations de ravalement sont menées à la hussarde. Il n'y a qu'à voir les chantiers de la place du 1er Mai et de la rue Didouche Mourad. Les entreprises étalent de la peinture sans plus. La main-d'œuvre locale qualifiée est absente», confie une source à la wilaya. Sept boulevards (Krim Belkacem, Zighoud Youcef, Larbi Ben M'hidi, Malika Gaïd, Didouche Mourad, Hassiba Ben Bouali et Mohamed V) et quatre transversales dont quelques-unes se trouvent à La Casbah, seront concernés par le programme qui touchera 11 800 logements et 185 équipements, a précisé lors de la présentation du plan au musée l'Historial, le directeur de l'aménagement et de la restructuration des quartiers (DARQ), Abdelkader Ghida. Une enveloppe de 5 milliards de dinars a été allouée à cette opération. Les appels d'offres lancés, pour les premiers immeubles de la rue Labri Ben M'hidi, pour le choix des entreprises ont été déclarés infructueux, en raison, assurent les responsables de la wilaya, de l'absence de spécialistes nationaux et de main-d'œuvre qualifiée. Confier ces projets à des sociétés étrangères serait l'option qui aurait été retenue par les autorités de la wilaya. La wilaya d'Oran, qui prévoit la réhabilitation de 600 immeubles du centre-ville, a opté pour l'expertise étrangère. Des entreprises espagnoles, italiennes et françaises ont entamé les travaux, il y a une année. «Les chantiers connaissent quelques écueils : des mouvements sociaux d'ouvriers algériens, qui revendiquent la revalorisation de leur salaire, bloquent les travaux...», nous a signalé un observateur local. Les travaux de réhabilitation ont nécessité une nouvelle réglementation : six maîtres d'ouvrage délégués ont été engagés pour la réussite de l'opération (les OPGI, d'Hussein Dey, Bir Mourad Raïs et Dar El Beïda, l'Ofares, la Régie foncière et la DARQ).