En 2002, l'APC à majorité FLN et Islah s'est égarée dans des luttes intestines au détriment des problèmes de la ville qui a sombré dans une clochardisation indigne et paradoxale à sa réputation de capitale des Aurès et 4e ville d'Algérie. A son arrivée en automne 2005, le wali Bouazgui Abdelkader, constatant la dégradation de l'agglomération urbaine, s'est, dans l'intention de stimuler la municipalité, impliqué en subdivisant Batna en 18 secteurs, chacun confié à un directeur de l'exécutif, assisté d'élus pour améliorer quelque peu le visage de la ville. Des réunions hebdomadaires se tiennent ouvertes au public durant lesquelles les chargés de mission et les présidents d'association rendent comptent des initiatives proposées ou projetées. Malheureusement, il semble, à travers les interventions, que l'opération nécessite d'énormes fonds financiers. Le wali, puisant des fonds du sectoriel et des PCD, avait annoncé que près de 100 milliards de centimes sont disponibles, sauf que les « élus ne jouent pas le jeu », avait-il déclaré à Radio Aurès. A ce constat, il faut ajouter que malgré leur volontarisme, certains membres de l'exécutif manquent d'expérience et d'imagination. Certains ont versé dans le tape à l'œil en badigeonnant les écoles en couleur verte, au détriment de chaussées défoncées, d'espaces verts en phase de dépérissement, réseaux AEP et assainissement inopérants. L'on se rappelle les dégâts des MTH en 2004. L'opération se poursuit dans l'obscurité des quartiers périphériques. L'improvisation prime. Batna vit dans la gadoue devant l'indifférence de ses élus.