La genèse de cette situation, pour le moins ubuesque, remonte à l'année 1997. La cité des 1272 logts ou SAE (Société auxiliaire d'entreprise, groupe français, (promoteur du projet dans les années 1980, parti en catastrophe pour des raisons, à ce jour ignorées) est un quartier de la périphérie sud de la ville de Batna, producteur potentiel de moustiques, proliférant dans les mares d'eaux usées des vides sanitaires des immeubles SAE. Ces «fosses septiques» singulières pour des logements modernes sont vidées de temps à autre par motopompe vers le réseau d'assainissement de la chaussée, par l'Opgi, harcelée depuis 1997 par les citoyens, lâchés par une obscure association de quartier, inconnue à ce jour. La genèse de cette situation, pour le moins ubuesque, remonte à l'année 1997, lorsque l'Opgi de l'époque, injectant des dizaines de milliards de centimes, a confié, sans raison, et devant l'opposition des locataires dont le nombre avoisine les 1300, des travaux de renouvellement des colonnes d'évacuation à l'intérieur des logements. Ces colonnes, tartrées en ce moment, déversent leur écoulement vers des regards dans les vides sanitaires, sous les bâtiments. Ces travaux inutiles et douteux ont été confiés à des tâcherons non qualifiés, mais réglés pour leurs prestations bâclées. Outre, ce sabotage caractérisé, les citoyens ont, pour certains, participé à l'opération «embellissement» par le versement de 500DA. L'Opgi, dilapidant les deniers publics, a repeint les blocs et inscrits des numéros sur les portes d'entrée, sans plus. L'association de quartier, complice, est mise à l'index par les citoyens, qui, profitant de l'initiative du nouveau wali de Batna par laquelle, il s'est impliqué pour améliorer le cadre de vie de la capitale des Aurès, demandent l'ouverture d'une enquête et l'envoi d'une commission pour constater de visu, l'inondation des caves de la cité SAE. «Nous louons le geste du wali, mais le problème de la SAE dépasse les prérogatives du chargé de mission de l'exécutif, le directeur des transports et son appui, un membre de l'APC», déclare un groupe de citoyens libres. Dans ce contexte et lors d'une réunion des chefs de secteur désignés par le wali Bouazgui Abdelkader, parmi les directeurs de l'exécutif, le nouveau responsable de l'Opgi, interpellé par l'assistance sur l'inondation des vides sanitaires par les eaux usées, reconnaît que le système d'évacuation des logements de certaines cités -allusion à celle des 1272- est vraisemblablement défaillant. «L'Opgi ne peut y intervenir du moment que ces immeubles ont été acquis dans le cadre des locations-ventes de la loi de 1981, avec quelques exceptions où certains appartements sont toujours sous location», a-t-il ajouté. Ainsi donc une situation d'amalgame s'instaure au détriment de la santé publique. Mais les citoyens libres qui ne reconnaissent aucune légalité à l'association du quartier s'en sont remis à la presse, et notamment à El Watan. Lors de nos investigations, nous avons appris que le problème des vides sanitaires pollués et lieux de culture de moustiques de la taille d'une mouche, a occasionné plusieurs piqûres aux habitants dont des bébés et qui portent des cicatrices indélébiles à ce jour. Les citoyens libres, attendant l'hypothétique apparition des membres de l'association, comptent sur la collaboration de la presse pour sensibiliser le wali aux fins d'instruire l'Opgi pour la prise en charge du problème de la cité des 1272, avant l'arrivée des grandes chaleurs et les risques encourus de contamination par ces vecteurs que sont les moustiques. Enfin, signalons que l'Opgi s'est déchargée de l'éclairage des blocs de cette cité, plongée dans l'obscurité depuis 2002. Un apparatchik nouveau résident, dans la SAE inférieure s'est vu installer un lampadaire. Des milliards dilapidés en 1997 et en 2001 dans le cadre du plan de relance et les citoyens souffrent toujours de la non-gestion par la municipalité (chaussées défoncées, obscurité, débordement d'ordures, boue...)