Durant la journée d'hier, la connexion au réseau internet a été fortement perturbée au niveau d'Alger. Des lenteurs ont succédé aux coupures du débit. Il a été extrêmement difficile de naviguer sur le web et encore moins de consulter les mails. Une situation pour le moins inconfortable surtout pour tous ceux pour qui la connexion à internet est un outil de travail et non un simple surf de loisir d'un site à un autre. La connexion internet en Algérie reste catastrophique. L'Algérien peine à se connecter et à naviguer convenablement. Que ce soit une connexion à domicile ou sur le lieu de travail, il est très rare d'en bénéficier d'une bonne. En dépit d'une volonté politique en faveur du développement de la généralisation de l'accès au haut débit, l'Algérie reste à la traîne. Trois raisons majeures expliquent ce constat d'échec : le manque d'expertise, la faible pénétration du filaire en Algérie et l'absence de contenu. Aujourd'hui, les offres en Algérie sont généralement des débits inférieurs à 1 Mbps, alors que nos voisins marocains, par exemple, sont déjà au très haut débit avec des offres de 20 Mbps (offre Menara) et plus pour des offres aux particuliers. Force est de constater qu'en Algérie, on est au stade de débat sur le haut débit. En termes de chiffres, nous avons un peu plus de 1,1 million d'abonnés à l'ADSL pour 6,7 millions d'internautes (plusieurs membres utilisent la même connexion). «Avec la meilleure volonté du monde, ce qui ne suffit malheureusement pas de nos jours, l'opérateur historique ne peut développer seul l'internet dans notre pays. Avoir voulu le faire seul nous a donné le résultat que nous connaissons tous actuellement : un retard de plus de 10 ans par rapport au plus mal loti des pays comparables au nôtre», a déclaré Ali Kahlane, spécialiste des TIC, à un quotidien national. Algérie Télécom se retrouve toute seule à fournir l'unique service de connexion à internet sans aucun service à valeur ajoutée.