La rubrique « divers », baptisée par les élus eux-mêmes de « pétarades » exutoire tout juste bon à tolérer, des prises de bec, l'humour, et bien sûr le contraste requis par la bonne conscience à l'endroit de l'entente de façade qui a de toujours caractérisée les rapports élus-exécutif, n'a pas eu lieu. Pour cause, tout le monde était fixé sur l'intervention du wali nouvellement installé à Laghouat. Au terme de trois jours de travaux consacrés à la présentation des bilans de la jeunesse et des sports, des affaires sociales et du bilan chiffré du programme de développement de l'année en cours, M. Adli qui s'est présenté comme comptable du passif, avec une souplesse avisée, a renvoyé dos à dos tant les membres de l'exécutif que les élus. Le wali n'est pas allé de main morte pour signifier la nécessité de revoir la manière de procéder. « Les chiffres, les statistiques ne disent pas tout, ne disent rien s'ils ignorent l'impact des programmes sur l'amélioration des conditions de vie des citoyens », déclare-t-il. Considérant que les opérations en cours souscrivent dans une démarche de mise à niveau, partisan du « cas par cas », M. Adli a estimé que l'allocation des programmes, dorénavant, se fera sur la base des déficits constatés, des propositions de la société civile. « Il nous appartiendra d'arbitrer en matière de choix des priorités et aux élus locaux de s'impliquer dans le suivi des programmes inscrits sur le territoire de leurs communes », souligne-t-il. Pour illustrer ses propos, le wali a estimé aberrant dans une wilaya qui traîne un lourd dossier d'indemnisation, et dont le portefeuille foncier est épuisé, que l'on affecte 2 ha pour la réalisation d'une direction au niveau de la « zone des sièges », qualifiée de « catastrophe ». M. Adli, qui s'est interrogé sur l'opportunité de la réalisation d'une agence postale dans un quartier où la majorité des résidents disposent d'un compte Trésor, a particulièrement insisté sur la nécessité de réviser la proposition d'un pôle universitaire à Hamda. La réalisation d'un lycée en bordure d'une voie d'évitement à Sidi Hakoum. « La révision du PDAU en cours doit se faire avec l'implication de la société civile », déclare-t-il. Au terme de cette session qui s'est terminée par l'adoption d'une série de recommandations relatives aux dossiers à l'ordre du jour, le wali est très attendu sur les décisions qu'il ne manquera pas de prendre à l'endroit de secteurs défaillants.