D'importantes opérations de renforcement de l'eau potable et de réhabilitation des réseaux d'assainissement sont lancées à travers la wilaya. Des perspectives prometteuses se profilent devant le secteur des ressources en eau. Et pour cause, un programme consistant portant sur la réalisation de plusieurs opérations de réhabilitation de l'AEP est en voie d'exécution. A commencer par Mila et Grarem. «Il en est de même pour 9 autres localités, dont Chigara, région très souvent confrontée à des crises aigues en la matière. Outre le projet AEP, cette dernière bénéficiera de la mise en place d'une station de pompage, de réservoirs et de forages, le tout pour une enveloppe de 300 millions de dinars», affirme Rabah Safi, directeur de wilaya des ressources en eau. Les procédures d'avis d'appel d'offres pour la rénovation du réseau de la ville de Chelghoum Laïd sur une longueur de 126 km, sont en cours. Un linéaire total dépassant les 260 km sera réalisé au profit de 13 municipalités. En matière de stockage, 8 réservoirs sont en cours de réalisation et 6 châteaux d'eau seront réceptionnés en cours du 1er semestre. S'agissant des 17 communes non raccordées au barrage Beni Haroun, une étude est inscrite officiellement pour l'alimentation de ces agglomérations (11 au nord de la wilaya et 5 au sud) à partir de cette installation, ainsi que le barrage Tabellout (wilaya de Jijel). Quant à Sidi Khelifa, dont l'étude est achevée, les travaux seront entamés incessamment. Ramdane Bouchaïr, cadre du secteur, note, quant à lui, qu'en termes d'amélioration de l'AEP, «une ambitieuse opération sera concrétisée à partir de l'été prochain à l'endroit de 18 communes impliquant 38 mechtas». Le volet relatif à la mobilisation de ressources hydriques n'est pas en reste, dès lors qu'une opération de diagnostic à l'aide d'un système de caméras aux fins de réhabilitation de 10 forages et d'augmentation de leur rendement, est prévue à cet effet. Parallèlement, une opération de réalisation de nouveaux forages et d'équipement des anciennes installations similaires dans le but de mettre celles-ci en production, est entamée dans plusieurs localités. Une action non moins importante d'aménagement de 15 sources au nord de la wilaya, est entreprise et 4 études devant se matérialiser par la réalisation de retenues collinaires à Beinen, Bouhatem, Grarem Gouga et Minar Zaraza, sont achevées, indique-t-on. La protection de la ville de Mila contre les eaux pluviales figure parmi les préoccupations du secteur. Des études identiques et des projets (en cours ou sur le point de l'être), sont lancés à Tassala Lemtaï, Benyahia Abderrahmane, Aïn Melouk et Sidi Khelifa. Au chapitre assainissement, les villes de Chelghoum Laïd et Tadjenanet seront dotés, chacune, d'un collecteur principal. «Il est impératif de procéder au diagnostic des réseaux existants et identifier les tronçons vétustes ou sous dimensionnés afin d'y introduire les corrections idoines. L'ère des tâtonnements est bien révolue. A présent, nous travaillons sur des bases scientifiques et techniques», souligne M. Safi. «A la faveur de la concrétisation de ces nombreux projets, la dotation de Mila en eau potable passera de 121 l/j/habitant à 170 l, et le taux de raccordement, qui est actuellement de l'ordre de 74%, atteindra les 85%», conclut-il.