Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a indiqué, hier à Oran, que seulement 50% des quantités de farine subventionnées par l'Etat étaient utilisées dans la fabrication du pain et que le reste était destiné au secteur industriel et à la fabrication de gâteaux et pâtisseries. Le ministre a annoncé qu'une réflexion est actuellement en cours pour dégager une formule adéquate afin de consacrer exclusivement le soutien de l'Etat au pain. Cette déclaration du ministre du Commerce est une réponse aux attaques formulées par le président du Comité national des boulangers, Maâmar Hentour, qui avait dénoncé dans El Watan Week-end «le double langage du ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui décide d'ouvrir le dialogue avec la corporation, mais déclare en même temps que l'augmentation du prix du pain n'est pas à l'ordre du jour du gouvernement». Pour Mustapha Benbada, «le pain est un produit sensible, d'où la nécessité d'aborder la question du prix pratiqué avec sérieux et précision». Les boulangers exigent une révision du décret de 1996 qui fixe le prix du pain et demande l'annulation de l'article du code du registre du commerce qui autorise les magasins d'alimentation générale à vendre en vendre. Ils avaient menacé le gouvernement d'une grève nationale, si leurs revendications n'étaient pas satisfaites.