Depuis le temps où la décharge publique de cap Falcon, véritable dépotoir à ciel ouvert, est fonctionnelle, il va sans dire qu'en matière de santé publique, la population de Aïn El turck, particulièrement celle jouxtant la décharge, doit en accuser le coup. Les fumées dégagées par l'incinération des déchets ménagers sont d'une nocivité destructible pour les riverains. Outre cet aspect là, il s'agit d'un autre, encore plus dangereux et aux conséquences dramatiques : c'est celui des bêtes qui paissent en toute tranquillité dans ces lieux. N'ayant d'autres nourriture que les déchets ménagers décomposés au contact de l'air et mélangés avec d'autres types de détritus, ces bovins, appartenant à des particuliers, en font leur nourriture de base. La production des vaches laitières en question va directement à la consommation des citoyens qui ne se doutent guère de la provenance du lait. Trois correspondances, croyons-nous savoir, ont été adressées par les responsables locaux, d'abord aux propriétaires de bétail afin qu'ils n'exploitent plus la décharge pour nourrir leurs bêtes, puis aux pouvoirs publics afin qu'une solution plus concrète et durable soit apportée au problème. En effet, au delà de ce fait là, la présence de cette décharge en plein zone d'extension touristique est en elle même une véritable problématique. Sa délocalisation doit constituer une priorité, dans la mesure où la région est appelée à se développer sur le plan touristique et accueillir des ensembles hôteliers ambitieux. D'autre part, la gestion des déchets liquides et solides constitue un enjeu économique important dans les pays développés qui en ont fait une priorité absolue. Ceci nous ramène au projet d'un incinérateur, incontournable dans pareilles conditions, quelque soit le prix à payer.