Comme l'année dernière et toutes celles qui l'ont précédée, Ain El Hammam ne verra pas son patrimoine forestier reconstitué. Les quelques plantes ornementales mises en terre pour enjoliver les entrées des administrations publiques sont loin de constituer un apport au couvert végétal de la région mis à nu par différents phénomènes. Chaque année, des centaines d'arbres partent en fumée, des oliveraies décimées par le feu. Les intempéries à l'image de la neige de février 2012, ont en détruit tout autant. Les forêts, jadis très denses, voire impénétrables, deviennent de plus en plus clairsemées. Peu d'agriculteurs ont bénéficié de l'opération de distribution, avec parcimonie faut-il le préciser, d'oliviers. Les oliviers ne sont malheureusement pas les seuls arbres à subir de plein fouet les aléas de la nature. D'autres espèces comme le cerisier connaissent une destruction à grande vitesse. Le capnode, ce coléoptère ravageur a déjà réduit à néant une multitude de cerisaies. Les restes plus nombreux encore cette année hantent nos vergers, devenus, au fil du temps, de banals maquis peuplés de ronces et d'autres arbustes sauvages. Comme chaque année, les agriculteurs tirent la sonnette d'alarme qui demeure sans écho. Les responsables concernés ne ratent aucune occasion pour faire l'amer constat de la disparition de cet arbre qui, avec le figuier, a toujours fait la fierté de la haute Kabylie. Les efforts des particuliers s'avèrent vains devant l'ampleur de la tâche. L'intervention de l'Etat pour reconstituer ne serait-ce qu'une partie de ce qui a disparu se fait attendre.