Us et coutumes n Les années se suivent et ne se ressemblent pas : les cerisiers n'ont pas été très productifs cette saison et la fête n'aura pas lieu. La ville de Larbaâ Nath Irathen célèbre du 3 au 8 de ce mois la fête de la cerise que l'APC tente de relancer depuis la saison passée. Au premier jour de la manifestation agricole ouverte par le wali, l'ambiance était plutôt morose. A l'entrée du Centre culturel Ahcène-Mezani, un apiculteur exposait du miel. Son stand était le seul à avoir attiré les visiteurs des stands qui étaient initialement réservés aux producteurs de cerises qui ont cédé leur place à des plants d'agrumes. A l'intérieur du centre, trois cagettes de cerises ont été exposées avant d'être rapidement retirées de l'étal après le passage du wali. Au total, le nombre des exposants ne dépassait pas les cinq. L'un des agriculteurs que nous avons abordés nous fait savoir que la production de cette année est insignifiante et qu'elle est encore plus faible que celle de l'année dernière. Durant la saison 2005/2006, le rendement n'était que de 25 q/ha, alors que dans le passé où la production de la cerise était à son apogée, on récoltait pas moins de 18 000 q/ha, soit 30% de la production nationale. Selon les exposants, les raisons de cette faible production est liée en premier lieu au capnode qui est venu à bout d'une grande partie de la cerisaie. «Ceux qui avaient 100 arbres se retrouvent avec 5 cerisiers aujourd'hui», témoignent-ils. «Les conditions climatiques ont fait le reste. Ainsi après une très bonne floraison, il y a eu la grêle qui a causé des dégâts énormes à nos vergers.En France, lorsqu'on annonce la grêle et qu'elle menace de compromettre une production agricole, on utilise un gaz qui fait fondre la grêle dans le ciel», nous dit un agriculteur. Le malheur des producteurs de la cerise a commencé avec l'apparition d'un insecte ravageur le capnode qui s'attaque aux arbres à noyaux et les détruits de l'intérieur en s'attaquant au tronc où les larves de l'insecte creusent des galeries. L'arbre se dessèche et meurt. Le traitement contre le capnode existe, mais il est cher nous disent les agriculteurs. Ces derniers souhaitent une subvention de l'Etat pour venir à bout du ravageur et espèrent relancer la production de la cerise qui occupait jadis la troisième position après l'olivier et le figuier dans l'arboriculture fruitière de la wilaya de Tizi Ouzou. D'ailleurs, les propriétaires de cerisaies de la région de Larbaâ Nath Irathen n'ont pas oublié la promesse du ministère de l'Agriculture de les subventionner une campagne de lutte contre le capnode sur une période de trois ans. Promesse qui attend toujours d'être concrétisée.