L'Algérie est passée en quelques années de pays de transit de la drogue à celui de consommateur, avec une progression constante du nombre de toxicomanes, évalué actuellement à plus de 300 000. Réunir sous la même bannière les différents acteurs agissant dans le cadre de la lutte contre la toxicomanie nous a paru primordial», a déclaré le docteur Abdallah Benarab, président de la fédération nationale de lutte contre la drogue et la toxicomanie (FNLDT), lors d'une rencontre de sensibilisation organisée, jeudi, avec les élèves du lycée Bouras, de Hamma Bouziane. «Nous avons réussi depuis 2009 à fédérer 24 wilayas pour mener des actions plus percutantes conformément au programme établi par l'office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). Une lutte qui ne peut se faire sans des actions de sensibilisation et de prévention à l'endroit des couches les plus permissives à ce fléau, l'université et autre milieu scolaire», a-t-il précisé. Il a souligné que le programme établi par l'ONLD est surtout répressif, alors que l'injonction thérapeutique prononcée par la justice est, dans la plupart des cas, la mieux adaptée dans le traitement de la toxicomanie à condition de créer des cliniques spécialisées de désintoxication. Selon lui, Il n'existe que deux centres de cure sur le territoire national, l'un à Blida et l'autre à Oran. D'après l'office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, le taux de prévalence de la consommation est de 1,15%. Les plus accros, dont l'âge varie de 20 à 39 ans, vivent dans des cités dortoirs construites au cours des quinze dernières années.