Selon ce qui en ressort des premiers éléments d'investigations et des rapports des Domaines, chaque attributaire s'est vu dresser un acte supplémentaire en complément du premier acte d'attribution et ce, après modification, afin de justifier le rajout des terrains attenants à chaque lot. Et ceci ne constitue que le premier objet de l'enquête… De source confirmée, une enquête judiciaire a été ouverte par les services de sûreté de la daïra d'Aïn El Türck sur l'extension de 33 lots de la coopérative Nedjma, constituée en 1997 et sise dans le domaine agricole Mohamed Ghriss avant son transfert vers les réserves foncières communales. Si ce point à lui seul suffit pour rouvrir ce dossier, il en demeure un autre beaucoup plus sérieux, à savoir l'existence de soixante six actes pour les trente-trois bénéficiaires, soit deux actes consécutifs pour chaque lot ! En effet, selon ce qui en ressort des premiers éléments d'investigations et des rapports des Domaines, chaque attributaire s'est vu dresser un acte supplémentaire en complément du premier acte d'attribution et ce, après modification, afin de justifier le rajout des terrains attenants à chaque lot. Ceci constitue le premier objet de l'enquête. Le deuxième, et qui semble le plus grave, concerne la voirie dans cette coopérative. Selon les premières constatations, l'extension en 33 lots de la coopérative Nedjma a été faite au détriment de la superficie globale de la voirie et qui a été réduite de plus de quatre 4 000 mètres carrés! Autrement dit, d'une part, la coopérative s'est élargie de 33 lots supplémentaires, de l'autre, la surface destinée à la voirie, censée augmenter, se trouve en revanche diminuée. C'est apparemment cet élément qui a poussé les services des Domaines mais surtout les pouvoirs publics à se pencher sur ce dossier de détournement du foncier. L'enquête étant encore à ses débuts, la suite fera assurément divulguer les responsabilités des parties impliquées. Enfin, la responsabilité des notaires ayant dressé les actes peut être elle aussi mise en cause, puisque la vente de terrains nus dans les coopératives immobilières ne peut s'opérer sans certificat de conformité, ce qui ne fut pas le cas dans cette affaire.