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Les raisons du revirement américain
Dossier du Sahara occidental
Publié dans El Watan le 28 - 04 - 2013

Tout de suite après l'adoption, jeudi dernier, par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une nouvelle résolution sur le Sahara occidental (il s'agit de la résolution 2099), Rabat s'est empressé de demander à ses relais médiatiques en Occident de chanter les vertus et la solidité de sa relation stratégique avec Washington.
Objectif de la manœuvre : minimiser le différend observé entre les deux capitales concernant le dossier sahraoui. Avant de changer d'avis à la dernière minute, les Etats-Unis avaient en effet proposé de doter la Mission onusienne pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme. Et l'enjeu pour le souverain était bien évidemment de faire croire que l'initiative américaine n'était qu'une simple «petite» erreur d'aiguillage. Une erreur que l'Administration Obama a fini par corriger d'elle-même.
Or, la réalité est tout autre. Pour sauver sa tête, le roi Mohammed VI aura été obligé d'appeler son amie Hillary Clinton à la rescousse. Connue pour son tropisme marocain, l'ancienne responsable du Département of States – dont tout le monde sait que sa sœur réside depuis de nombreuses années au Maroc – n'hésitera pas à intercéder en sa faveur auprès du président Barack Obama. Après, semble-t-il, une âpre négociation, celui-ci acceptera in fine de retirer l'initiative introduite par Susan Rice au Conseil de sécurité avec l'accord du nouveau secrétaire d'Etat, John Kerry. La Minurso restera donc pour une année supplémentaire l'une des rares missions de l'ONU dans le monde à ne pas avoir de mandat dans le domaine des droits de l'homme.
Ce n'est pas tout. Pour isoler les Américains et briser ainsi tout consensus au sein du Conseil de sécurité, la France a, de son côté, mobilisé l'Espagne, le Togo et le Rwanda ainsi que d'autres pays. Pour Paris, il était évident que le trône marocain était en jeu dans cette problématique du Sahara occidental. Et puis, pour des raisons géostratégiques évidentes, il n'était pas question de laisser tomber «l'allié» marocain. Une chose est certaine : le forcing de Hillary Clinton n'a pas été du goût de John Kerry. Connu pour être un proche de la famille Kennedy, celui-ci est sensible aux causes défendues par l'ONG américaine Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'homme (R. F. Kennedy Center). Aussi, tout indique qu'il reprendra à son compte, dans un proche avenir, le combat de la fondation Kennedy en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui.
La détermination de la fondation Kennedy
En attendant, la fondation Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'homme a averti, hier, qu'elle ne laissera pas tomber les Sahraouis. Dans un communiqué rendu public en début de matinée, elle a, en outre, fait part de sa «consternation» du fait que malgré les «preuves incontestables» des violations des droits de l'homme contre les Sahraouis par les forces marocaines, le Conseil de sécurité «a négligé les recommandations du secrétaire général de l'ONU et du rapporteur spécial contre la torture, Juan Mendez, en laissant les Sahraouis sans défense une fois de plus».
La réalité n'a d'ailleurs pas tardé à donner raison à R. F. Kennedy Center puisque pas plus loin que vendredi, une manifestation de Sahraouis a été réprimée par les forces d'occupation marocaines à El Ayoun occupée, capitale du Sahara occidental. C'est la raison pour laquelle l'ONG américaine a pris soin d'appeler, dans son communiqué, le Conseil de sécurité à mobiliser les entités de l'ONU chargées de la protection des droits de l'homme pour effectuer mensuellement des visites au Sahara occidental occupé aux fins de surveiller le respect des droits de l'homme et d'en faire des comptes rendus périodiques. Ayant certainement compris que la «guerre» du Sahara occidental était loin d'être gagnée, le roi Mohammed VI a exigé de sa classe politique et de ses médias qu'ils aient la victoire modeste.
En agissant de la sorte, le makhzen veut éviter à tout prix de s'aliéner durablement les Américains. Après la récusation avortée de Ross, les prises de bec au Conseil de sécurité avec Susan Rice sur la surveillance des droits de l'homme et la décision des autorités marocaines de reporter sine die un exercice militaire conjoint, il apparaît clairement, en effet, que le souverain marocain ne veut pas aggraver davantage son cas, d'autant plus qu'on lui a rapporté que John Kerry entendait, à l'avenir, s'appuyer plus sur l'Algérie dans la région. Mais selon des sources proches de l'Administration américaine, il paraîtrait que le mal est déjà fait. C'est, en tout cas, ce que suggère la décision du Pentagone de répondre par la négative au souhait de Rabat de maintenir à nouveau dans le calendrier les manœuvres que les armées des deux pays devaient mener à Agadir à la fin de ce mois.


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