Les automobilistes empruntant l'axe autoroutier de la RN12, allant de Tizi Ouzou à Azazga et inversement, sur une distance de 37 km, souffrent quotidiennement le martyre des embouteillages. Ce problème de circulation, qui perdure depuis une dizaine d'années, est accentué ces derniers temps par les travaux de dédoublement de la voie au niveau de Tala Toulmouts, de Tamda et aussi à Taboukert où se tient un marché hebdomadaire tous les jeudis. Ainsi, des bouchons montres se forment chaque jour sur ce tronçon, au grand malheur des milliers d'usagers de cette route nationale. «Parfois, on reste plus d'une heure sans bouger d'un mètre dans un bouchon, et sur les deux sens, pendant que les voyageurs et automobilistes s'interrogent s'il n'y a pas eu d'accident ou autre obstacle. Mais dès qu'on dépasse le point où l'encombrement a commencé, l'on découvre qu'il n'y a absolument rien, hormis l'anarchie, due au fait qu'il n'y a personne pour gérer la circulation à proximité du chantier», nous dira un automobiliste. Jeudi dernier, la circulation routière sur ce tronçon s'est tout simplement bloquée. Pas un véhicule n'a pu bouger de sa place pendant près d'une heure. Si ce n'était quelques citoyens de bonne volonté qui sont descendus de leurs voitures pour réguler un tant soit peu la circulation, le retard aurait été beaucoup plus long. «Je suis descendu du bus qui me ramenait de la ville d'Azazga vers Tizi Ouzou pour pouvoir franchir à pieds le tronçon bouché. J'ai donc marché plus de 3 kilomètres à la quête d'un autre moyen de transport afin d'arriver enfin à Tizi Ouzou. Autrement, si suis resté dans le bus à attendre la sortie de l'encombrement, j'aurais perdu ma journée de travail», ajoute un jeune venu d'Azazga et rencontré, dans l'après midi de cette journée, à l'arrêt des bus du lieudit Sikh Oumeddour. «C'est infernal ! Insupportable, ce que nous sommes en train de subir à ce niveau. Jusqu'à quand nous allons rester dans cette anarchie ? Les responsables concernés sont interpellés pour trouver des solutions et réguler la circulation, là où il y a des travaux, sans quoi c'est la catastrophe !» fulmine Mohand, un chauffeur de bus assurant la desserte Yakourene – Tizi Ouzou, via Azazga.