27 familles occupant des classes délabrées, à proximité du stade Ahmed Zabana, de l'école primaire Mostefa Benyessaad, lancent un cri de détresse aux autorités locales pour qu'elles se penchent sur leurs conditions de vies très difficiles. Ces familles, qui vivent dans des classes désaffectées pour cause d'amiante, sont en attente de relogement depuis 2008 après avoir occupé des habitations menaçant ruine aux quartiers Saint Eugène, Médioni, El Hamri ou Saint Antoine. La crainte des concernés n'est plus à dissimuler. Les premiers signes sont là. Plusieurs cas de maladies dermatologiques, enregistrés auprès des habitants de cette école, sont imputables à ce matériau qui favorise davantage la prolifération du germe cancérigène. La menace est sérieuse. Ces familles avaient tenté d'attirer l'attention des pouvoirs publics lors de la coupe d'Afrique de football des moins de 20 ans par des pancartes et des banderoles qui témoignaient de leur situation précaire. Toute construction en amiante a été interdite par les pouvoirs publics depuis plusieurs années. Sur le terrain, la réalité est tout autre. Il faut savoir que plusieurs écoles datant de l'ère coloniale ont été recensées à travers certains quartiers de la ville qui contiennent de l'amiante. Pour éviter tout danger et offrir aux élèves scolarisés les meilleures conditions et assurer leur sécurité, la DLEP s'attelle à réaliser au fur et à mesure de nouveaux groupes scolaires, tout en procédant à la démolition des écoles qui présentent un danger.