«Trente familles désespérées et oubliées par les autorités, vivent sous l'effet néfaste de l'amiante. SOS.» Ce sont là les termes du graffiti peint sur le lépreux mur d'enceinte de l'école municipale Si Benyessaâd. C'est là aussi un moyen d'information de proximité pour dénoncer des conditions de vie exécrables qu'endurent des citoyens à qui le droit à un logement est interdit…L'école Si Benyessaâd s'étant transformée en un authentique bidonville par la bénédiction de l'autorité municipale et de daïra d'Oran a été le lieu de transit des familles évacuées de leurs habitations menaçant d'effondrement. Après que cet établissement scolaire de 12 classes R+1, datant de l'époque coloniale contruite avec des matériaux en amiante a été évacuée par ses 400 élèves par mesure sanitaire. C'était en 2006 et c'est en 2008 que les 30 familles ont été relogées ici. Au péril de leur vie. Une vie dont les condition empirent de mal en pis au point où deux femmes ont passé de vie à trépas dans une indifférenceindescriptible. Le premiers décès, celui de L.Malha âgée de 54 ans, est arrivé, il y a six mois environ, nous précise Larhaoui Mohamed, un recasé qui craint fort pour l'avenir incertain de sa famille recasée ici et pourlui-même.Le second décès est celui de la dame prénommée Fatiha 63 ans et a eulieu dans le même lieu. Pour rappel, les familles qui cohabitent dans cet espace fait de baraques de fortune sans conditions d'hygiène minimales ont été déplacées dans plusieurs quartiers. Une fuite en avant qui ne dit pas son nom. 17 familles de quartiers populeux du quartier d'El Hamri, 3 personnes de Saint Antoine, 3 Ferrennes de Sidi Lahmari et 6 autres personnes à Saint Eugène nous diront: "Nous avons frappé à toues les portés pour nous aider à sortir de cette prison inhumaine, nos interlocuteurs qui nous ont promis le relogement dans peu de temps, après notre installation dans cette école faite avant tout pour l'éducation de nos enfant, se débinent. Au niveau de la daïra comme à celui du secteur urbain d'El Hamri, on nous a souvent réservé une fin de non-recevoir, il s'agit d'une fuite en avant qui ne dit pas son nom, nous a affirmé notre interlocuteur Larbaoui que nous avons rencontré hier, alors que le temps passe très rapidement et notre angoisse prend des proportions inquiétantes.