Hier matin, au niveau de la maison du syndicat Abdelhak Benhamouda de Constantine, une rencontre-débat a regroupé d'anciens présidents du CS Constantine, dont Cheikh Leffgoune et Mourad Mazzar, d'anciens dirigeants et quelques joueurs mythiques du CSC, à l'image des Boujrayou, Bouhroum, Jeddou, Belaâbidi, en présence des journalistes, avec pour thème la réappropriation de la légitimité du club amateur. D'emblée, Mourad Mazzar annonce la couleur en évoquant la gravité de la situation au sein du CSA/CSC : «Les dirigeants du club amateur actuels ne sont pas légitimes. Ils ont été désignés par une AG non réglementaire.» Et d'argumenter ses accusations : «La réglementation interdit au président d'un club professionnel de gérer un club amateur. Par notre action, on veut réconcilier le CSC avec les lois et ses véritables enfants ; les dirigeants actuels ne sont pas légitimes. On veut mettre des gens conformes avec la loi et crédibles, capables d'apporter un plus au club afin de redorer son blason.» L'ancien président, Cheikh Leffgoune, abondera dans le même sens en mettant l'accent sur l'éclipse des autres disciplines : «Nous sommes très inquiets quant à l'avenir de notre club. Où sont le basket-ball, le handball et les autres disciplines ? Où sont l'histoire et le patrimoine du CSC ? La jeunesse ne sait rien de ce qui se passe au sein du club amateur. Même nous, les anciens, ne sommes au courant de rien. Pourquoi les anciens joueurs sont écartés ? Tout doit changer, car le club amateur est à l'agonie.» Les anciens du CSC, regroupés en collectif, sont décidés à récupérer le club amateur par la voie légale et le séparer de la SSPA. Ils ont lancé un appel aux autorités de la ville et aux «vrais enfants du CSC» d'adhérer à cette démarche. Enfin, les organisateurs de cette conférence-débat trouvent que le club professionnel avance bien et qu'il est sur la bonne voie, selon eux, l'arrivée de Tassili au CSC est la meilleure chose qui puisse arriver au club ces dernières années.