La campagne de dépistage sanitaire dans les régions à faible couverture sanitaire se poursuit toujours à Annaba. En effet, avec l'appui du centre de référence de prise en charge du VIH/Sida du CHU, l'association AnisS de lutte contre les IST/Sida et de promotion de la santé, en partenariat avec les cellules de proximité de l'agence de développement social, la DAS, ont visé à partir du 6 du mois en cours, la localité déshéritée de Draâ Errich, dans la commune de Oued El Aneb. Les équipes ont particulièrement ciblé le dépistage des maladies non transmissibles (MNT) auprès des femmes, comme le diabète, l'hypertension artérielle, et celui des infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH/Sida. Un réseau est mis en place en vue d'orienter, prendre en charge et suivre les femmes dépistées. Les équipes spécialisées sont composées de médecins, de psychologues, de sages-femmes et de paramédicaux. Ces équipes sont appuyées par des membres bénévoles qui ciblent notamment les femmes des régions rurales à faible couverture sanitaire identifiées par les cellules de proximité. Après Draâ Errich, l'activité s'entendra à la commune d'El Eulma, Oued El Aneb centre, Bouzizi et Séraïdi. Les organisateurs n'ont pas lésiné sur les moyens que nécessitent ces services de santé spécifiques, par rapport à l'information et l'éducation sanitaires, le dépistage et l'orientation pour la prise en charge. Selon Dr Nour-El Houda Kicha, Responsable au sein d'AnisS du projet «Himeya» de promotion de la santé des femmes, «dans le contexte culturel local, il est impératif de contourner le tabou entourant la santé des femmes en leur proposant un large éventail de services sanitaires incluant d'abord les maladies comme le diabète et l'hypertension artérielle, avant d'aborder des questions plus sensibles en rapport avec la santé sexuelle, les infections sexuellement transmissibles et le Sida». AnisS et ses partenaires mènent annuellement des campagnes de promotion du dépistage sanitaire dans les régions à faible couverture sanitaire. Dans certains contextes, les femmes présentent des vulnérabilités multiples, biologiques, économiques ou culturelles ayant un impact direct sur leur accès aux services de santé en général et de santé sexuelle en particulier. Selon Dr Scander Soufi le président de AnisS, «les disparités constatées en matière de couverture sanitaire accentuent la vulnérabilité des populations de certaines régions aux maladies, les femmes plus particulièrement ».