Les membres de l'Association des amis de la rampe Louni Arezki et de Sidi Abderrahmane ne cachaient pas leur satisfaction à l'issue de la manifestation. « Le résultat acquis a dépassé nos prévisions et nos espérances. Nous ne nous attendions pas à pareil engouement et nous nous en félicitions. » En effet, le palais El Menzeh a repris vie jeudi, à l'occasion de la célébration de la Journée du patrimoine culturel oral. Au-delà de l'assistance, au demeurant appréciable, c'est la qualité de l'auditoire et des intervenants qui a contribué au succès de cette rencontre rehaussée par la présence de l'éminent aâlem cheikh Abderrahmane Djillali. Une seule zone d'ombre, l'absence du ministère de la Culture, sous l'égide duquel pourtant cette manifestation s'est déroulée, et que même la présence du directeur de la BN, M. Zaoui ne saurait combler. D'ailleurs, M. Zaoui ne s'est pas trompé en plaidant pour la célébration du patrimoine durant tous les jours de l'année et pas seulement de manière conjoncturelle. Ces présents, dont le fils de Mahboub Bati, Sid Ali El Anka, Abdelkader Chercham, Behidja Rahal, Mustapha Preure, Sidi Ali Kouirat, ont écouté avec attention l'intervention de M. Ghelamelah qui a présenté le diwan de Abdelkader Bentobji, auteur du célèbre quid « Abdelkader ya Boualem » dont l'audience a dépassé bien des frontières. Le docteur Benyoucef Abbas Kebir a fait un exposé sur « Le lien historique et culturel de Miliana et d'Alger » relayé par M. Landjrit qui a usé des termes du terroir pour expliquer la similitude entre les deux cités. Quant au chercheur écrivain, M. Bendamèche, il s'est longuement penché sur la poésie arabo-andalouse et la chanson chaâbi avant de présenter deux figures emblématiques, Mahboub Bati, un artiste de légende et le diwan de Benachour Zerhouni de Nedroma. Des interventions qui ont suscité des débats, que l'auditoire attendait sûrement depuis longtemps. Maintenant qu'ils ont le pied à l'étrier, les organisateurs sont encouragés à récidiver.