Les noms de nos rues, boulevards et édifices incarnent une symbolique et des repères structurants et fondamentaux de la mémoire collective à fertiliser et à perpétuer pour les générations futures. Ainsi, le quartier de la rampe Louni Arezki, attenant à La Casbah, porte depuis l'indépendance de l'Algérie le nom glorieux de ce chahid condamné à mort et guillotiné à la prison de Serkadji, le 8 avril 1957, par la barbarie colonialiste. Pour perpétuer son souvenir et celui des héroïques suppliciés du devoir par le sacrifice suprême du don de soi, l'association des amis de la Rampe Louni Arezki lui consacrera en la circonstance, une journée thématique commémorative, le jeudi 8 avril 2008, au palais EI Menzeh, sis au 46, rue Bencheneb (face au mausolée Sidi Abderrahmane) à La Casbah, où une communication-débat, intitulée « Toponymie de la ville d'Alger et mémoire (approche d'un état des lieux), sera soutenue par Lounis Aït Aoudia, président de l'association. Placé sous le thème de la « réappropriation des valeurs de la société à travers les repères fondamentaux de la mémoire collective », cet événement, qui sera célébré avec la jeunesse et ses aînés, débutera par une cérémonie de recueillement sur les lieux témoins de l'historique et héroïque sacrifice, la prison de Serkadji, le matin à 10h30. Pour la mémoire, le 8 avril 1957 était un lundi ; Louni Arezki et ses compagnons Badeche Saïd et Mameri Amar n'ont pu apercevoir le matin, car sauvagement exécutés à la guillotine, à l'aube de ce jour naissant en un seul et même temps, pour que vive l'Algérie de toujours. Celle de tous les temps.