Les agriculteurs du village Tanalt à Imsouhal, dans la daïra d'Iferhounène (65 km de Tizi Ouzou), travaillent dans des conditions difficiles. Les pistes agricoles qui mènent aux champs sont impraticables et le manque d'eau pose un sérieux problème. « Je cherche vainement à alimenter mon poulailler en électricité depuis deux années. Pour l'eau, je me déplace jusqu'à Ath Zellal dans la commune de Mekla, sur une distance de 36 km de piste. La location du tracteur me coûte 1500 DA/jour. Je veux réaliser un puits, mais je n'ai pas assez de moyens financiers, car je fais face à de diverses autres dépenses sans compter le remboursement des dettes pour l'Ansej », se plaint un aviculteur. L'inscription de cette région au Programme du développement rural (PPDR), lancé au début de l'année 2000, n'a rien changé aux mauvaises conditions de ces fellahs qui affirment être livrés à eux-mêmes. Selon les chiffres fournis par l'administration locale, le taux d'adhésion à ce programme reste faible et ne dépasse pas les 20%. Selon les agriculteurs de Tanalt, les lenteurs administratives et le refus de la banque de Aïn El Hammam de débloquer les crédits nécessaires empêchent tout essor du secteur agricole dans la commune d'Imsouhal qui compte plusieurs centaines d'hectares de terres vierges. Lors de sa dernière visite dans la région, le wali de Tizi Ouzou a interpellé le responsable de la direction des services agricoles auquel il a exigé de se rapprocher des citoyens pour mieux les informer sur ce dispositif. Les élus locaux qui ignorent tout du PPDR sont aussi invités à participer activement à ce programme.