La toute nouvelle unité de traitement du gaz du complexe intégré de Gassi Touil démarrera début juillet prochain. Les responsables du projet ont indiqué, hier, au cours d'une visite du PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, sur le site situé à plus d'une centaine de kilomètres de Hassi Messaoud, que la mise en gaz du train de traitement pour les premiers tests sera effective dès le mois de juillet, tandis que le raccordement de l'ensemble des puits le sera dès la fin du mois d'août, au plus tard au début du mois de septembre. Bien qu'ayant subi un léger glissement de 3 mois, les travaux de réalisation de l'unité pour un investissement de 107 milliards de dinars ont atteint un taux d'avancement de 98%, dans la mesure où les installations de surface sont achevées à 100% et que 44 puits sur les 52 prévus ont d'ores et déjà été raccordés, lesquels peuvent à ce stade alimenter l'usine de traitement à plein régime. Cette nouvelle installation est destinée à approvisionner le nouveau train GNL d'Arzew d'une capacité de 12 millions de mètres cubes/jour, soit une capacité annuelle de plus de 3,6 milliards de mètres cubes. Associée à l'unité en cours de réalisation à Rhourde Ennous, confiée au canadien SNC Lavalin, la production de gaz augmentera de plus de 6,5 milliards de mètres cubes par an. Au-delà du renforcement des capacités de production de gaz secs, le nouveau train, auquel se greffe l'ancienne unité de traitement du gaz arrêtée en janvier 2012, présente l'avantage de la valorisation du condensat et du GPL dont la capacité de production atteindra 4000 tonnes par jour. Il faut néanmoins noter que l'unité de Gassi Touil devait entrer en production au mois d'avril dernier. Cependant les responsables du projet ont subi quelques contraintes ayant induit un glissement de la production dû au retard dans la livraison du projet. Une révision des prévisions de production pour l'exercice 2013 devrait d'ailleurs intervenir dès le mois de juin. Cependant, les responsables de Sonatrach, qui exploite seule l'unité, estiment que 50% des prévisions de production seront atteints dès le mois de septembre. Les conditions de sécurité s'améliorent Au-delà des sempiternelles difficultés d'ordre bureaucratique (douane, visa pour les spécialistes et sous-traitants), l'essentiel du retard pris par le projet est justifié par le départ des expatriés à la suite de l'incident de Tiguentourine. D'autant plus que le maître d'ouvrage sur le projet n'est autre que JGC. L'entreprise japonaise, chargée des volets engineering et construction sur ce site, a été particulièrement impactée par l'incident de Tiguentourine, vu que celle-ci a perdu 17 de ses coopérants dans l'attaque de janvier dernier. Cependant, le retour à la sérénité semble palpable. Les sous-traitants étrangers sont de retour, à l'image de Siemens et JGC, qui disposent d'une quarantaine d'expatriés sur le site de Gassi Touil depuis le 15 avril dernier. Il est vrai que les conditions de sécurité «se sont améliorées et continuent de s'améliorer», selon les dires de Abdelhamid Zerguine. D'ailleurs, d'après les explications fournies sur le site, la présence militaire a été renforcée autour de l'usine de traitement et un bunker a été installé au cœur de l'unité, ce qui permet aux expatriés de travailler à l'aise. Au-delà de l'apport des étrangers, M. Zerguine a insisté sur la participation des filiales de Sonatrach, à l'image de GCB et GTP, qui ont obtenu pour 5 milliards de dinars de contrats pour le cas de GTP et 3,5 milliards de dinars pour GCB. Celles-ci ont d'ailleurs fourni un travail de qualité, selon les dires de M. Zerguine, sous le contrôle et l'exigence de qualité du maître d'ouvrage japonais.