Tayeb Louh a effectué une visite, mercredi dernier, dans la wilaya de Tipasa pour s'enquérir essentiellement de la situation de la clinique médico-chirurgicale infantile (CMCI) de Bou Ismaïl. Cette infrastructure de santé, qui relève de son département ministériel, souffre du déficit en personnel médical spécialisé et de ruptures récurrentes en médicaments. Elle dispose d'une capacité d'accueil de 69 lits d'hospitalisation et de 11 lits de réanimation. Plus de 3000 enfants, atteints de cardiopathie congénitale, sont inscrits sur la liste d'attente du CMCI. Lors du 1er trimestre de l'année en cours, la CMCI a effectué 37 interventions chirurgicales à cœur ouvert et 63 cas de chirurgie cardiaque. Quant à l'activité cathétérisme, 51 concernent les diagnostics et 60 autres cathétérismes interventionnels. Les statistiques du CMCI de Bou Ismaïl ont déploré 9 cas de mortalité en ce 1er trimestre et l'hospitalisation de 323 enfants. L'effectif du personnel de cette CMCI de référence, selon les termes de Tayeb Louh, s'élève à 326, dont 20 praticiens, 121 personnes font partie du paramédical, quant au reste, soit 185 personnes, ils relèvent du personnel administratif et de soutien. A présent, il n'est plus question de construire des annexes pour cette CMCI de Bou Ismaïl. Les familles de toutes les wilayas du pays continuent à affluer vers cette CMCI pour sauver leurs enfants, en dépit de tous les aléas de l'éloignement et de leur précarité sociale. Le membre du gouvernement a pris un engagement lors de sa énième visite de travail à Tipasa. «Avec le changement de son statut, j'instruis immédiatement les responsables de la CMCI de signer des conventions avec des médecins spécialistes algériens et étrangers (cardio-pédiatres, chirurgiens, ndlr), afin qu'ils puissent intervenir conformément à la réglementation de cette clinique, qui est dotée d'un matériel de haute technologie. D'autant que la CMCI dispose d'une salle numérisée, l'unique d'ailleurs sur le continent africain, je ne veux plus entendre parler du problème récurrent des ressources humaines dans cette clinique», a-t-il déclaré. Les projets annoncés dans le passé, lors de ses passages dans cette clinique, sont revus par conséquent à la baisse. Le membre du gouvernement a insisté sur l'amélioration de la qualité de services et la modernisation de la gestion interne des infrastructures, qui relèvent de son secteur. Une nouveauté quand même : «les enfants du préscolaire et ceux du cycle primaire qui ont des problèmes de vue et dont les revenus de leurs parents ne dépassent pas 40 000 DA seront pris en charge désormais par la Sécurité sociale», a-t-il indiqué.