Après un vote serré, qui a vu l'Algérie, la France et la Jordanie obtenir le plus grand nombre de voix, les membres du bureau exécutif de la Copeam ont choisi l'Algérie, en la personne du directeur général de la Télévision, pour diriger cette organisation, optant ainsi pour la continuité des actions entreprises par l'Algérie pour promouvoir le partenariat dans le domaine de la production audiovisuelle. Visiblement ému, Hamraoui Habib Chawki a tenu à remercier les autres membres pour l'avoir soutenu et s'est dit « fier de faire partie de cette famille ». La vice-présidence de la conférence permanente sera assurée par la France (France 3) et l'Egypte (télévision égyptienne), aux côtés de l'Espagne (RTV Espagne) et du Centre Nord du Sud du Conseil de l'Europe représenté par l'Algérienne Fifi Benaboud. Les producteurs qui gèrent des sociétés privées de production de documents audiovisuels, qui suivent, à leurs frais, toutes les rencontres de la Copeam, espèrent que la présidence algérienne leur permettra de mieux pénétrer le marché hermétique des productions, qui a tendance à favoriser les œuvres venant du Nord, se contentant de spolier le Sud de ses idées originales et de ses images splendides, boudant les techniques de réalisation et de montage qui souvent n'ont rien à envier aux autres. Le président du bureau exécutif de l'Association nationale des producteurs audiovisuels (AUA), Boualem Aïssaoui, nous explique ce qui motive la participation de son association au sein de la Copeam et pourquoi il estime que le choix de l'Algérie peut aider ses confrères à émerger sur le plan national et international. « Notre présence à ces forums est utile car elle nous permet de nous mettre à jour concernant les derniers concepts et initiatives qui traversent le paysage audiovisuel méditerranéen. Mais aussi pour nouer des relations de partenariat avec des chaînes de télévision publiques et privées, notamment dans un cadre de coproduction. » Enfin, concernant la formation, et vu que l'Entv a déjà abrité deux universités d'été, à Ghardaïa et à Sétif, il serait temps peut-être que la RAI, l'autre partenaire de la Copeam, se montre tout aussi généreuse et invite un nombre consistant de journalistes et de techniciens algériens pour leur permettre de se familiariser avec les dernières techniques de production et de postproduction numériques dont la chaîne satellitaire Rainews 24 se vante en Europe.