La Coordination nationale de défense des droits des chômeurs veut recentrer le débat sur les problèmes réels des chômeurs et se redéployer à travers le pays. C'est à partir de Béjaïa que Tahar Belabès et ses amis ont décidé de se manifester en appelant à un nouveau rassemblement qui prendra la forme d'une marche prévue le 15 juin dans cette ville qui a accueilli le groupe lors d'une rencontre-débat avant-hier. Le coordinateur national de la CNDDC ne cache pas sa satisfaction de cette rencontre qui a «regroupé des étudiants, des syndicalistes et des chômeurs partageant les mêmes idées et les mêmes idéaux, ce qui conforte notre opinion sur la possible union des efforts de tous les jeunes du pays autour de la thématique du chômage et de la lutte pour les libertés garanties par la Constitution». Tahar Belabès, qui est revenu au bercail après plusieurs semaines passées dans différentes villes du pays afin de redéployer le mouvement des chômeurs et le revers accusé le 25 mai dernier lors du rassemblement de Aïn Beïda dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, estime que «toutes les villes d'Algérie souffrent des mêmes maux d'où la nécessité de marquer la présence des forces vives du pays au travers d'une alliance qui ne comptera plus les seuls chômeurs, mais aussi et surtout les étudiants, les universitaires et tous ceux qui luttent pour les droits fondamentaux du citoyen». Entre-temps, rien n'a changé à Ouargla qui a vu la naissance de ce mouvement des chômeurs ou malgré toutes les mesures édictées par le Premier ministre, le marché de l'emploi continue à susciter un mouvement de protestation aux portes de l'Anem.