H. Mammeri, un vieil homme de 79 ans, locataire depuis 2001 d'un bien domanial (copie de contrat à l'appui) n'est pas au bout de ses peines car, il fait l'objet depuis plusieurs jours d'une tentative d'expulsion de son habitation par le biais d'une annulation pure et simple de son contrat de location, tacitement reconduit chaque année par les services domaniaux. Motif : la propriété dans laquelle il réside est située à quelques mètres de la daïra, du nouveau siège de la télévision non encore réceptionné et de la nouvelle direction des transports non encore inaugurée. Dans le plan cadastral, le logement domanial en question n'est pas inclus dans le périmètre d'assiette de l'antenne de télévision mais, son implantation telle une excroissance à proximité des édifices publics dérange. Et les pouvoirs publics, d'après l'affirmation du directeur de wilaya des services domaniaux, contacté, envisagent de le raser à cause de sa vétusté et créer un passage d'accès bitumé vers les différentes institutions publiques implantées. « En tant qu'organisme logeur, il nous appartient d'annuler comme de reconduire le contrat de location », a indiqué le responsable des domaines. Mais, pour le vieil homme, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une convoitise programmée du terrain d'assiette d'une valeur inestimable, faisant partie d'un ensemble de terrains fonciers destinés à être parcellés en plusieurs lotissements, entre personnes influentes locales. Dans une lettre datée du 12 avril dernier, adressée au directeur de wilaya des services domaniaux, le chef de la daïra de Béchar évoque, pour justifier l'expulsion du locataire, les instructions reçues de l'ancien wali, de la vétusté du logement ainsi que la possibilité pour le locataire de bénéficier d'un logement social en guise de compensation. Or, H. Mammeri réfute l'argument de la vétusté de l'habitation et nous invite à la visiter.