Du 27 mai au 20 juin 2013, le Théâtre régional de Béjaïa (TRB) accueille une exposition de Boubeker Hamsi, «La Terre est mon village» organisée par le TRB avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International et de la délégation Wallonie-Bruxelles en Algérie. L'artiste, qui a conquis l'Europe avec ses toiles aux messages d'espoir inspirées de sa région natale, la Kabylie, rêve de faire découvrir son pays au monde entier. «Toute mon inspiration, tout ce que je fais parle de mon pays», confie-t-il. Vingt-cinq tableaux composent l'exposition de Boubeker Hamsi. L'artiste fusionne abondamment le rouge, le vert, le blanc pour peindre des tableaux aux couleurs intenses, joyeuses et généreuses tels que «La grande famille», «Le grand repas», «La femme et les olives», «La cuisine du jour» ou encore «Jour de fête», des toiles qui font éclater au grand jour sa muse, puisée au cœur de la Méditerranée. «L'histoire et les traditions communes des pays du contour méditerranéen demeurent très peu exploitées ou pas du tout. Nous pouvons faire mieux que cela», constate le peintre d'un ton ambitieux. «Et pourquoi pas à travers la peinture ?» suggère-t-il. A chaque fois qu'il se déplace dans sa ville natale pour un travail artistique, Hamsi invite ses amis de l'autre côté de la Méditerranée. La ministre de la Culture de Belgique, Mme Fadila Lanaan, Roger Hotermans, directeur de Wallonie-Bruxelles en Algérie ainsi que Mme Faouzia Hariche Echevine à la ville de Bruxelles ont répondu présent à l'inauguration de l'exposition le 26 mai dernier dans une ambiance des plus décontractées. Musicien et chanteur avant de se lancer dans la peinture en 1988 en signant sa première contribution à la paix dans le monde à travers un livret 45 T au profit de l'Unicef, Boubeker Hamsi enchaînera ensuite d'autres travaux artistiques qui le feront remarquer sur la scène artistique belge et européenne et se voit confier une opération internationale en 1994, «Les mains de l'espoir», une collection exposée dans plusieurs pays du monde. La ville de Bruxelles le sollicite plus tard pour peindre l'intérieur du métro «Lemonnier». Une reconnaissance pour cet artiste infatigable qui ne cesse d'œuvrer pour mettre en exergue ce que les cultures du monde ont de commun. L'artiste reste plus connu à l'étranger que dans son propre pays, chose qui ne l'enchante guère, bien au contraire.