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Trois jours pour l'histoire
Les rencontres du FELIV
Publié dans El Watan le 07 - 06 - 2013

Le Festival international de la littérature et du livre jeunesse (Feliv) se tiendra du 13 au 22 juin sur l'Esplanade de Riadh El Feth, à Alger, avec des délocalisations à Mohammadia (Alger-Est), Tipasa et Tizi Ouzou. Rencontres littéraires, ateliers, concerts et spectacles de contes : la belle programmation péche par le souci de s'écarteler entre un rendez-vous littéraire - moins business que le SILA - et un Salon de la littérature jeunesse.
VENDREDI 14 JUIN

14h 30 :Ouverture des travaux.
L'Algérie entre mémoire et imaginaire. Introduction aux rencontres

15h-16h : «Histoire sans féminin»
La littérature féminine algérienne est à l'honneur durant ces rencontres avec l'hommage rendu à Yamina Mechakra, mais aussi les portraits d'écrivaines et de poétesses qui ont, avec audace, durablement marqué la littérature algérienne de ce demi-siècle d'histoire nationale. Deux questions majeures se posent : comment se sont-elles imposées dans le champ littéraire et social ? Quel a été, justement, leur lecture de cette histoire nationale ?
· Akila Kizzi (université Paris 8) :
«Les écrivaines algériennes en quête de légitimation historique»
Avec les pionnières, telles que Fadhma Aït Mansour Amrouche, auteure de Histoire de ma vie, Assia Djebbar, Taos Amrouche et Yamina Mechakra, le changement s'est opéré dans la controverse. Comment ont-elles pu dépasser leur déterminisme familial et social ? Ont-elles réussi la transition «d'objet d'écriture» à «sujet politique en devenir».
· Mourad Yelles(université Paris 8) :
«L'amour en guerre ou l'Histoire au féminin : Assia Djebar et Yamina Mechakra»
Ces deux écrivaines ont fortement marqué le panorama littéraire algérien. Nourries par une sensibilité particulière, par des influences intellectuelles et littéraires multiples et par un vécu féminin au carrefour de deux mondes, leur lecture de l'histoire nationale a très tôt montré ses singularités, voire ses audaces.

17h-18h : «Jeunes auteurs en dialogue, au-delà de l'Histoire et des langues d'écriture»
Ils sont jeunes et en sont à leur première tentative d'écriture romanesque. Ils écrivent en arabe ou en français. Quel est leur monde de référence ? Sont-ils tout aussi ancrés dans l'espace de l'Histoire du Maghreb contemporain. Une table ronde avec quatre écrivains animée par deux écrivains journalistes qui portent un regard critique sur la production littéraire actuelle.
· Yamen Manaï (Tunisie)
· Anya Merimeche (Algérie)
· Hadjer Kouidri (Algérie)
· Kamel Kerrour (Algérie)
Modérateurs :
· Yassine Temlali et Hamid Abdelkader.

18h-19h 30 : «Maïssa Bey en débat avec un groupe de lycéens»
Une dizaine de lycéens du groupe scolaire Les Glycines d'Alger dialogueront avec la romancière et pédagogue algérienne, Maïssa Bey, autour des questions liées à son œuvre et des liens multiples entre la littérature et l'histoire. Une découverte sans carcans du métier d'écrivain, de ses passions, de ses difficultés et de ses modes d'exercice.

SAMEDI 15 JUIN

16h-18h : «Vérités pour une mémoire»
Figures du Mouvement national algérien, combattants de l'Armée de libération nationale, soldats du contingent durant la guerre d'Algérie ayant refusé de commettre l'irréparable, jeunes intellectuels français enseignants en Algérie. Cinquante ans après, ils se rencontrent autour de leurs ouvrages les plus récents sur ce drame historique et leurs mémoires…
· Djoudi Attoumi, ancien officier de l'ALN
· Madjid Azzi, ancien officier de l'ALN
· Claude Juin, écrivain, universitaire (EHSS)
· Mohamed Mechati : membre du groupe historique des 22
· Albert Nallet, ancien appelé de l'armée française en Algérie
· Pierre Nora, historien, membre de l'Académie française, éditeur.
En débat avec un groupe de lycéens de l'établissement Les Glycines, d'Alger.


18h-19h30 : «L'Histoire à l'épreuve de la fiction»
Ce dernier quart de siècle a vu déferler sur la scène éditoriale témoignages historiques, essais, mémoires ainsi que des romans inspirés de la guerre d'indépendance algérienne. Interrogations sur la place de l'histoire de la guerre d'Algérie dans l'espace fictionnel algérien et français de ces cinq dernières années.
· Yacine Temlali(écrivain, journaliste) :
«Roman et Histoire en Algérie : polémiques et malentendus»
Comment distinguer les vrais des faux débats suscités par la littérature algérienne contemporaine. Le romancier est-il en devoir d'écrire l'Histoire ?
· Rachid Mokhtari(écrivain, journaliste) :
«La guerre d'Algérie dans le roman français actuel : l'image du soldat gentilhomme ?»
Comment se construit l'image fictionnelle du soldat dans les romans français traitant de la guerre d'Algérie : Où j'ai laissé mon âme, de Jérôme Ferrari, Le beau visage de l'ennemi, de Catherine Lépront et L'art français de la guerre, d'Alexis Jenni ? Le soldat littéraire est-il l'antinomie du soldat historique ?
· Laurent Demoulin (poète, critique, université de Liège) :
«Le retour du refoulé»
Comment la guerre d'Algérie survient dans le roman de Laurent Mauvignier «Des hommes» à rebours de la chronologie et au gré d'une logique de retour du refoulé ?

DIMANCHE 16 JUIN

15h-16h : «Littérature du ‘bestiaire' : des personnages décepteurs»

Baba Fekrane, conte fantastique de Mohamed Dib, dont c'est le premier écrit publié, et La Malédiction, de Rachid Mimouni, dont c'est le dernier texte, ont-ils quelque rapprochement ? Les deux textes ont été produits sous la violence coloniale pour le premier et terroriste pour le second. Deux universitaires décortiquent ces textes…
· Kahena Bentayeb (université Bouzaréah, Alger) :
«Baba Fekrane de Mohamed Dib : le personnage du décepteur et son histoire avec l'Algérie coloniale et indépendante»
· Fella Benabed (université Annaba) :
«Lecture deLa Malédiction, de Rachid Mimouni et deA quoi rêvent les loups, de Yasmina Khadra comme des scriptothérapies (écritures visant à guérir auteur et lecteurs)»

16h-18h : Guerre d'Algérie : «Regards intimes de trois romancières»
Trois générations de femmes écrivaines parlent de leurs romans respectifs ayant pour cadre et sujet la guerre d'Algérie. Dans ces regards croisés, Algérien et Français se profilent des expériences vécues, des souvenirs enfouis ou des imaginaires éclatés.
· Christelle Baldeck (écrivaine, journaliste)
· Monique Rivet (écrivaine, universitaire)
· Maïssa Bey (romancière, pédagogue).


18h-19h30 : «Hommage à Yamina Mechakra :La Grotte éclatée sur les planches katébiennes»
Ce roman sur la participation de la femme algérienne à la guerre d'indépendance a bouleversé la littérature algérienne. Il a été adapté au théâtre par deux dramaturges de talent : Ahmed Benaïssa et Haïder Benhassin. La pièce a été jouée sur les planches du TNA en 2007. Animée par l'universitaire Ahmed Cheniki, spécialiste et historien du théâtre algérien.
· Ahmed Cheniki (université de Annaba, spécialiste du théâtre algérien).
Avec les deux dramaturges :
· Ahmed Benaïssa (dramaturge, acteur)
· Haïder Benhassin (dramaturge, metteur en scène)
Lectures d'extraits du roman de Yamina MechakraLa Grotte éclatée par un groupe de lycéens de l'établissement scolaire Les Glycines d'Alger.

Bio intervenants

Djoudi Attoumi (Algérie)
Djoudi Attoumi est né en 1938 à Aït Oughlis (Sidi Aïch, Béjaïa). Après l'école primaire, il rejoint Alger en octobre 1952 pour des études commerciales. Militant du MTLD dès 1953, il rejoint les maquis en 1956 et est affecté au PC de la Wilaya III. En 1961, il est promu officier par le colonel Mohand Oulhadj et affecté. Après l'indépendance, il est démobilisé, à sa demande, le 5 août 1962 et assure les fonctions de directeur des hôpitaux. En 1985, il est élu président de l'APW de Béjaïa. Djoudi Attoumi est licencié en droit et diplômé de l'Ecole commerciale de la santé publique de Rennes. Il est l'auteur de carnets de maquis Avoir vingt ans dans les maquis, de trois ouvrages consacrés au chef historique de la Wilaya III, le colonel Amirouche et de Les Appelés du contingent, ces soldats qui ont dit non à la guerre.


Abdelmadjid Azzi (Algérie)
Né à Akbou (Béjaïa) en 1937, Abdelmadjid Azzi rejoint les rangs de l'ALN (Armée de libération nationale) vers la fin de l'année 1956. Il a été affecté dans les services de santé de la Wilaya III auprès de médecins, infirmiers et pharmaciens installés au cœur de la forêt d'Akfadou jusqu'à l'indépendance. Il a fait une carrière professionnelle dans les chemins de fer et a été cadre syndical de l'UGTA et député à l'Assemblée nationale de 1977 à 1981. Il est l'auteur de Parcours d'un combattant de l'ALN. Wilaya III et Le Mouvement syndical à l'épreuve de l'indépendance.


Christelle Baldeck (France)
Née en 1976 à Mulhouse, Christelle Baldeck a publié son premier roman intitulé Enfin moi, en 2008. Ce premier livre est le début d'un rêve de petite fille qui se réalise : écrire et être lue. Ses histoires sont pleines de «choses simples» qu'elle apprécie, de rencontres interculturelles et interreligieuses enrichissantes. Elle définit son écriture comme spontanée, venant du cœur. Son univers se situe entre Orient et Occident. Journaliste, correspondante pour l'Alsace, elle a écrit trois romans : Enfin, moi, Hot mail et Sujets tabous, dont le thème est la guerre d'Algérie.


Fella Benabed (Algérie)
Fella Benabed est titulaire d'un master en littérature comparée et d'un doctorat en littérature générale, délivrés par l'université Badji Mokhtar de Annaba. Elle y enseigne au département d'anglais. Elle s'intéresse particulièrement au domaine de l'écocritique comme étude du rapport entre l'écologie et la littérature dans le domaine des lettres anglaises et américaines.


Ahmed Benaïssa (Algérie)
«En juillet 1962, j'étais un adolescent de 16 ans qui étudiait dans un collège technique à Lyon. J'avais accompagné mon père en France et, depuis deux ans, j'étais à la Fédération de France du FLN : je suivais les pas de mon père qui, à ce moment-là, était emprisonné», confie le dramaturge et acteur à la journaliste Hafidha Ameyar. Ex-directeur du Théâtre régional de Sidi Bel Abbès, Ahmed Benaïssa est un visage bien connu du cinéma algérien. Acteur de premier plan dans notamment Normal, de Merzak Allouache, Hors-la-loi, de Rachid Bouchareb, Inland, de Tariq Teguia ou de Morituri (adapté du roman éponyme de Yasmina Khadra) de OkachaTouita.


Haïder Benhassine (Algérie)
Haïdar Benhassine, Batnéen, né en 1970, est issu en 2002 de l'ex-INAD (Institut national des arts dramatiques), l'actuel ISMAS, où il fait des études en tant que comédien.
Artiste multiple, il est surtout connu comme metteur en scène. Exigeant et novateur, il a à son actif six mises en scène dont sa première, Oubliez Hérostrate, de Grigori Gorine, il a décroché le Prix de la mise en scène lors du Festival national de théâtre en 2008. Il a traduit et adapté des pièces théâtrales du répertoire universel : En attendant Godot, de Samuel Beckett, L'Oncle Vania, d'Anton Tchekhov, Les Justes, d'Albert Camus...


Kahéna Bentayeb Ould Kadi (Algérie)
Enseignant la littérature de langue française à l'université d'Alger Bouzaréah, Kahéna Bentayeb Ould Kadi est une jeune doctorante. Dans le cadre de sa recherche sur le bestiaire dans la littérature algérienne de jeunesse, en production et en réception, le recueil de contes Baba Fekrane, écrit par Mohamed Dib en 1959, tient, dans son corpus de recherche, une place de choix.


Maïssa Bey (Algérie)
Née à Ksar El Boukhari, quatre ans avant le déclenchement de la guerre d'indépendance, Maïssa Bey surgit sur la scène éditoriale vers le milieu des années 1990 avec un texte puissant où le tragique se mêle au poétique Au commencement était la mer (1996). Essayiste, poète, nouvelliste, ses romans sont au cœur du drame de l'Algérie à travers ses femmes, durant la guerre d'indépendance et au cours de la décennie noire. Son dernier roman Puisque mon cœur est mort (2010) a été distingué du prix de l'Afrique Méditerranée-Maghreb.


Ahmed Cheniki (Algérie)
Maître de conférences de littérature de langue française à l'université Badji Mokhtar de Annaba, Ahmed Cheniki est également diplômé de l'Institut national d'art dramatique de Bordj El Kiffan en 1976. Ses écrits sur le théâtre, en général, le théâtre algérien, en particulier, font autorité. «Théâtre algérien, itinéraires et tendances» est sa thèse de doctorat (université Paris-IV, 1993). Son étude Le théâtre en Algérie. Histoire et enjeux a paru en 2002 chez Edisud. Il contribue de manière régulière et prolifique à différents quotidiens de la presse nationale sur l'anthropologie du théâtre algérien, notamment.


Laurent Demoulin (Belgique)
Universitaire, essayiste, poète, Laurent Demoulin est né à Liège (Belgique). Premier assistant en langue et littérature romanes à l'Université de Liège et conservateur du Fonds Simenon. Parmi ses ouvrages : Ulysse Lumumba, contes poétiques, Mons, Talus d'approche, collection Libre choix n°11, 2000. Filiation, poèmes, Liège, Le Fram, 2001, prix Emile-Polak, 2000.Cahiers de l'Herne Georges Simenon (dir.), Paris, L'Herne, 2013.
Il est également auteur de nombreux articles universitaires ou journalistiques au sujet des écrivains français.


Claude Juin (France)
Dans son premier livre publié début 1960, aux EFR Paris Le Gâchis, il livrait le témoignage de son «vécu» comme soldat du contingent de l'armée française en Algérie en 1957-58. A son retour, et jusqu'en mars 1962, il a milité dans le réseau clandestin Jeune résistance, pour l'indépendance de l'Algérie. Il a soutenu une thèse en doctorat de sociologie à l'EHESS en mars 2011 dont il a tiré son ouvrage :Soldats tortionnaires. Guerre d'Algérie : des jeunes gens ordinaires confrontés à l'intolérable (Robert Laffont, 2012).
Diplômé en psychologie du travail, Claude Juin a eu des responsabilités dans les domaines des relations humaines dans les directions d'entreprises privées et dans la fonction publique.


Kamel Kerour (Algérie)
Né en 1966 à El Eulma (Sétif), Kamel Kerour est romancier, lauréat du prix Malek-Haddad pour son roman en langue arabe Etterrasse ou l'épopée du chevalier disparu ; prix décerné par l'association culturelle Sans Frontières d'El Eulma, dirigée par le poète et nouvelliste Abdelwahab Tamachet lors de sa quatrième édition en 2008.
Qualifié par l'écrivain Djilali Khellas de «fabuliste», Kamel Kerrour imprime une «projection grotesque» à «sa littérature pamphlétaire». Les fables de Kamel Kerrour se placent sous le signe du rire sarcastique.


Akila Kizzi (Algérie)
Akila Kizzi est chargée de cours à l'université Paris-X, Nanterre, elle soutiendra bientôt une thèse de doctorat au Centre d'études féminines et études de genre à l'université Paris-VIII. Elle est rattachée au Centre de recherche en sciences politiques de Paris. Sa thèse porte sur «La prise de parole des femmes par l'écriture de soi : le cas de la première écrivaine francophone algérienne Taos Amrouche». Elle a participé à plusieurs colloques internationaux sur le genre et post-colonialisme, les femmes algériennes et l'écriture autobiographique et les dynamiques identitaires de genre en Algérie.


Hadjer Kouidri (Algérie)
Hadjer Kouidri, enseignante à l'Ecole supérieure du journalisme. Originaire de Médéa, elle se découvre très tôt une vocation irréfragable pour l'écriture romanesque en langue arabe. Son roman Nawres Bacha a été couronné en 2012 du deuxième prix Tayeb-Salih, du nom de l'écrivain soudanais qui s'est éteint en 2009, considéré comme l'un des plus grands écrivains arabes aux côtés de Taha Hussein et Naguib Mahfouz. Nawres Bacha a pour cadre historique La Casbah de Mustapha Bacha dans lequel elle peint la vie des femmes hors de l'exotisme, établissant un parallèle avec les générations d'Algéroises d'aujourd'hui. Son premier roman est paru en 2008 sous le titre Je m'appelle Ozendja.


Yamen Manai (Tunisie)
Né en 1980 à Tunis, Yamen Manai vit à Paris. Ingénieur, il travaille sur les nouvelles technologies de l'information. Les éditions Elyzad ont publié en poche son premier roman, La Marche de l'incertitude (2010), prix Comar d'Or en Tunisie, prix des lycéens Coup de cœur de «Coup de Soleil» en France. Son deuxième roman, La Sérénade d'Ibrahim Santos (Elyzad, 2011), a obtenu en 2012 le prix Alain Fournier, le prix de la Bastide du Salon du livre de Villeneuve-sur-Lot et le prix Biblioblog. Ce roman est une parodie de la dictature.

Mohamed Mechati (Algérie)
Dernier témoin encore vivant du groupe dit des «22», Mohamed Mechati est né le 21 mars 1921 à Constantine. Démobilisé en1945, il rejoint le Parti du peuple algérien (PPA). Il intègre le MTLD puis l'Organisation spéciale (OS) en 1947. Quand la crise du MTLD éclate, il rejoint le Comité révolutionnaire pour l'unité (CRUA). Après avoir sillonné l'Algérie avec Mohamed Boudiaf comme commissaire politique,il se rend en France début octobre 1954 où il participe à la fondation de la première Fédération de France du FLN. Il est arrêté en août 1956 et incarcéré dans différentes prisons de France jusqu'à fin septembre 1961.

Anya Merimeche (Algérie)
Algéroise, elle est issue d'une famille de lettrés. C'est auprès de son père, dit-elle, féru de lettres françaises, grand lecteur et lui-même nouvelliste, qu'elle s'empreigne, dès la petite enfance, du monde symbolique de l'écrit.
A 12 ans, son imaginaire est fécond, elle écrit en français des récits. Trois ans plus tard, à quinze ans, en 2012, étudiante en première année au lycée Bouamama (ex-Descartes) d'Alger, elle signe son premier roman : Alexander, la chute aux enfers… publié aux éditions El Ikhtilef.

Albert Nallet (France)
Albert Nallet, appelé en Grande Kabylie du 3 mai 1957 au 6 août 1959, témoigne dans On n'efface pas la vérité sur la période de sa participation imposée à la guerre faite au peuple algérien colonisé : «On partait faire son service militaire, on s'est retrouvé sur des champs de bataille.» Durant ce séjour de vingt-sept mois, il fut confronté à la peur d'être tué mais, aussi, à la peur d'avoir à tuer. Avant de partir, et dès le début de la guerre en 1954, l'auteur était un jeune homme engagé dans la lutte pour la paix.
Albert Nallet a fait carrière comme professeur d'enseignement professionnel de collèges d'enseignement technique, spécialisé dans la chaudronnerie.

Pierre Nora (France)
Pierre Nora, né en 1931 à Paris, est un historien français, membre de l'Académie française, connu pour ses travaux sur le «sentiment national» et sa composante mémorielle, sur le métier d'historien, ainsi que pour son rôle majeur dans l'édition en sciences sociales.
Reçu à l'agrégation d'histoire en 1958, il est professeur au lycée Lamoricière (aujourd'hui lycée Pasteur) d'Oran jusqu'en1960 ; il en rapporte un essai publié sous le titre Les Français d'Algérie (1961) qu'il vient de rééditer aux éditions Christian Bourgois, cinquante ans après, revu et augmenté d'une lettre inédite du philosophe Jacques Derrida. Il est l'auteur notamment de Présent, nation, mémoire (2011) et de Historien public. Son œuvre est couronnée de nombreuses distinctions.

Monique Rivet (France)
Professeure de lettres classiques aujourd'hui retraitée, Monique Rivet a été nommée pour son premier poste en 1956 à Sidi Bel Abbès. Elle a ensuite passé trois ans à Oran, professeure au lycée de jeunes filles ; elle est rentrée en France en 1960. De son année à Sidi Bel Abbès, elle a tiré un roman, Le Glacis, qui n'a été publié que récemment. Ce roman s'inspire de ce que la jeune professeure a vu et vécu dans cette ville. Monique Rivet est l'auteure, entre autres, de Caprices et Variations (Flammarion), Les Paroles gelées et La Caisse noire (Gallimard). C'est à la fin des années 1950 qu'elle a écrit Le Glacis, publié aujourd'hui aux éditions Métailié.

Yassin Temlali (Algérie)
Journaliste et traducteur. Il a fait des études de lettres françaises et prépare actuellement un doctorat en linguistique. Il collabore, en Algérie, au journal électronique Maghreb Emergentet, à l'étranger, à la revue Afkar-Idées (Espagne) ainsi qu'au quotidien Al Akhbar (Liban). Entre autres publications :Algérie : Chroniques ciné-littéraires de deux guerres (Barzakh, Alger, 2011). Il a également participé à plusieurs ouvrages collectifs, dont L'Histoire de l'Algérie à la période coloniale : 1930-1962 (Alger, barzakh-Paris, La Découverte, 2012), Le Maghreb et les migrations subsahariennes (fondation Friedrich-Ebert, Tunis, 2011) et Territoires Méditerranée (Labor et Fides, Genève, 2005).

Mourad Yelles (Algérie)
Mourad Yelles est actuellement professeur des universités en littératures maghrébines et comparées à l'Inalco. Directeur du Lacnad-Cream (Centre de recherche et d'études sur l'arabe maghrébin) et responsable du parcours maghrébin du master études arabes, il est spécialiste des littératures maghrébines (en arabe maghrébin et francophones). Parmi ses ouvrages : Les Miroirs de Janus. Littératures orales et écritures postcoloniales. Alger, OPU, 2002. Habib Tengour ou l'ancre et la vague. Traverses et détours du texte maghrébin. Paris, Karthala, 2003. Les Fantômes de l'identité. Histoire culturelle et imaginaires algériens. Alger, éditions ANEP, 2004.





PROGRAMME LITTERATURE

LUNDI 17 JUIN :

16h 30-18 h : RESISTER A LA GUERRE PAR LE TEXTE
Ils s'appellent François Maspero, Jérôme Lindon, Nils Andersson. Ils sont éditeurs, engagés dans la lutte anticoloniale et au plus fort de la guerre de Libération nationale, ils ont pris fait et cause pour l'Algérie.
Nils Andersson / Julien Hage /Nicolas Hubert
Modérateur : Sofiane Hadjadj
18h- 19h30 : AUTEURS EN DIALOGUE :
Une rencontre, un face-à-face, un échange entre deux auteurs sur la littérature, l'écriture et leur rapport au continent et au monde.
Abdourahman Waberi/Habib Ayyoub
Modérateur : Ameziane Ferhani


MARDI 18 JUIN :
16h30- 18h : CONFLITS EN LITTERATURE
Social, politique, culturel, personnel, ou de générations, le conflit est le lieu de la rencontre entre l'auteur et son œuvre. Il en est l'alibi passionnant, technique, poétique. Comment la fiction investit aujourd'hui les territoires de la crise, comment elle s'en empare pour les transformer en espaces romanesques ?
Khaled Khalifa /Muhsin Al Ramli /Khaled Ben Saleh.
Modérateur : Hamid Abdelkader
18h – 19h30 : CONVERSATION AVEC…
Hassan Daoud, romancier libanais
Modératrice : Zineb Kobbi

MERCREDI 19 JUIN :

16h30 – 18h : A QUI PROFITE LE CRIME ?
Genre urbain par excellence, le roman policier investit la ville pour mieux en scanner les violences. Ses héros solitaires, délinquants romantiques en cavale ou détectives désabusés, empruntent ses ruelles et hantent ses lieux interlopes. Mais à Alger, comme à Libreville ou à Paris, à qui profite le crime ?
Ingrid Astier / Janis Otsiemi / Adlene Meddi
Modératrice: Malika Abdelaziz

18h- 19h30 : AUTEURS EN DIALOGUE
Regards croisés de deux voix importantes de la littérature de Syrie et de Turquie. Un dialogue autour de leur rapport à l'écriture, à la politique et au monde.
Khaled Khalifa/ Asli Erdogan
Modératrice : Zineb Kobbi

JEUDI 20 JUIN :
16h30- 18h : PETITES AVENTURES EN FAMILLE
Comment le roman d'aventure réussit-t-il à se renouveler aujourd'hui et à gagner un second souffle ? Comment parvient-il à se nourrir de références littéraires, cinématographiques et télévisuelles pour nous faire voyager dans le Far West américain sur la trace des frères Sisters ou dans les banlieues françaises où la candidature d'un Algérien à la présidence française rythme les péripéties d'un jour de fête de la famille Nerrouche.
Sabri Louatah / Patrick Dewit
Modérateur : Omar Zelig

18h-19h30 : CONVERSATION AVEC…
Douglas Kennedy, romancier américain.
Modératrice : Djawida Himrane

VENDREDI 21 JUIN :
16h30- 18h : VINGT ANS SANS DJAOUT
«Il y a toujours dans le groupe en marche (en fuite ?) un jeune homme à l'esprit délétère qui porte, en plus du poids du ciel affalé sur le désert, une peine supplémentaire – dans les couloirs de sa tête des milliers de battements d'ailes, des pâturages sans limites, des filles aux lèvres fruitières. Il connaît déjà la mer, la vastitude de l'eau dansante et l'écartèlement des rivages. Une solitude l'enveloppe, lui tisse une aura d'étrangeté, l'exclut de la caravane. C'est pourtant à lui de trouver l'eau, la parole qui revigore, c'est à lui de révéler le territoire – de l'inventer au besoin. C'est à lui de relater l'errance, de déjouer les pièges de l'aphasie, de tendre l'oreille aux chuchotements, de nommer les terres traversées.»
Tahar Djaout, L'invention du désert, 1987.

Rachid Mokhtari / Ahmed Boualili
Modératrice : Rachida Moncef

18 h-19h30 : AUTEURS EN DIALOGUE
Regards croisés de deux voix différentes de la littérature. Un dialogue autour de leur rapport à l'écriture, à la fiction et au réel.

Ibrahima Aya/ Ivan Thays
Modérateur : Karim Amiti

SAMEDI 22 JUIN :
REMISE DU PRIX DE LA NOUVELLE
CLÔTURE DU FESTIVAL




L'ATELIER DU FELIV
A l'abordage du roman

Du 17 au 21 juin

QUOI ?
Présentation de l'atelier
Cet atelier a pour but de sensibiliser les apprentis romanciers aux techniques de l'art romanesque. Il a pour objet le roman, ses techniques, ses spécificités, ses pièges, ses contraintes, ses espaces de liberté.
Alternant théorie, analyse critique et production d'écrits, l'atelier aborde les principaux pièges de cet exercice difficile qu'est l'écriture d'un roman. C'est une initiation plus technique que stylistique qui permet aux participants de réfléchir à la conception même d'un roman, à ce qui le fonde et le légitime, aux personnages auxquels il donne vie, aux voix qui le portent et aux façons dont il peut être structuré.

QUI ?
Laure Pécher
Après des études de lettres classiques, Laure Pécher passe quatre années à Athènes pour des recherches en philologie grecque et une formation à la traduction littéraire. De retour en France, elle commence par travailler dans l'audiovisuel avant d'intégrer la maison d'édition Le Serpent à Plumes comme responsable des droits et acquisitions. En 2002, elle crée la collection des Classiques du Monde aux Editions Zoé et, en 2006, elle fonde avec Pierre Astier une des premières agences internationales d'auteurs en France, l'Agence littéraire Pierre Astier & Associés. Dans ce cadre, elle conçoit et anime depuis trois ans des ateliers d'écriture romanesque. Elle est l'auteur de Premier roman, mode d'emploi, essai paru aux éditions Zoé en 2012.


LES SPECTACLES DU FELIV
Entre les mots et les sons

Six rencontres au programme avec des artistes passionnés de rythmes et de poésie, cultivant un lien étroit entre texte et musique, six estimables opportunités pour un public qui sait naviguer entre les mots et les sons.

SAMEDI 15 JUIN
21h. Concert de Gaâda Diwane Béchar
Première présentation du nouvel album, Ma Hlou, hymne à l'Algérie profonde, mêlant et tissant tour à tour rythmes arabo-berbères, chants mystiques et sonorités africaines dans une fresque musicale colorée de blues.

DIMANCHE 16 JUIN
21h. Concert de l'Orchestre arabe de Barcelone
L'héritage andalou se fait encore entendre avec ce groupe composé de musiciens algériens, marocains et espagnols engagés dans un répertoire étonnant d'œuvres traditionnelles aux multiples sources méditerranéennes.

MARDI 18 JUIN
21h : Concert de Youcef Dhafer
Un moment de délectation avec ce poète et musicien tunisien, dont l'œuvre musicale se nourrit généreusement de traditions soufies, de lyrisme arabe, d'influences multiculturelles et d'une instrumentation puisée dans le jazz.

MERCREDI 19 JUIN
21h : Concert de Guem
Avec toute la passion et tout le talent de cet ancien footballeur du CA Batna et du MCA, qui drible depuis les années soixante-dix avec les percussions qui l'ont porté, avec la danse, sur les plus grandes scènes du monde.

JEUDI 20 JUIN
21h : Concert avec le groupe Debademba
Voyageentre désert et Afrique noire avec le guitariste burkinabé Abdoulaye Traoré et le chanteur malien Moha­med Diaby vers les musiques d'Afrique de l'Ouest métissées de jazz, de blues, de funk, de salsa et de rock.

SAMEDI 22 JUIN
21h : Concert d'Akli Yahiatène
Rendez-vous émouvant avec la voix inépuisable du doyen des chanteurs kabyles, chanteur de l'exil et du terroir dont l'œuvre a traversé et touché plusieurs générations d'Algériens et d'Algériennes.


HORAIRES


LES ATELIERS

UN MONDE DE COULEURS

Trois séances tous les jours :
16h - 17h30
17h45 – 19h15
19h30 – 21h

L'artiste plasticienne égyptienne Sahar Abdallah animera le 16 juin son atelier «J'écris, je dessine, je joue» de 16h à 17h30.


UN MONDE DE CREATION

Trois séances tous les jours :
16h - 17h30
17h45 – 19h15
19h30 – 21h

Le calligraphe marocain Noureddine Chater animera le 14 juin son atelier de calligraphie arabe «Libre de lettres» de 16h à 17h30 et de 17h45 à 19h15.

Smaïl Metmatianimera un atelier de calligraphie berbère le 19 juin de 16h à 17h30 et de 17h45 à 19h15.

Mustapha Chibanianimera un atelier de mosaïque le 18 juin de 17h45 à 19h15 et de 19h30 à 21h.


UN MONDE DE CONTES

Trois séances tous les jours :
16h - 17h30
17h45 – 19h15
19h30 – 21h

Le comédien et conteur international Farid Oukala animera un atelier d'initiation au conte le 14 juin de 16h à 17h30.


UN MONDE ECOLO

Trois séances tous les jours :
16h - 17h30
17h45 – 19h15
19h30 – 21h

UN MONDE DE MANGAS

Trois séances tous les jours :
16h - 17h30
17h45 – 19h15
19h30 – 21h


DANS LE METRO D'ALGER

UN MONDE DE COULEURS
Station Hai El Badr : les 13, 16, 19 et 22 juin de 13h30 à 18h30.
Station Jardin d'essai : les 14, 17 et 20 juin de 13h30 à 18h30.
Station Grande-Poste : les 15, 18 et 21 juin de 13h30 à 18h30.

UN MONDE DE CREATION
Station Hai El Badr : les 15, 18 et 21 juin de 13h30 à 18h30.
Station Jardin d'essai : les 13, 16, 19 et 22 juin de 13h30 à 18h30.
Station Grande-Poste : les 14, 17 et 20 juin de 13h30 à 18h30.


UN MONDE DE CONTES
Station Hai El Badr : les 14, 17 et 20 juin de 13h30 à 16h30.
Station Jardin d'essai : les 15, 18 et 21 juin de 13h30 à 16h30.
Station Grande-Poste : les 13, 16, 19 et 22 juin de 13h30 à 16h30.



LES SPECTACLES

Samedi 15 juin : Spectacle Bachir et les sept épreuves, présenté par le conteur et comédien Farid Oukala.
Dimanche 16 Deux guitares et un crayon, présenté par Pierre et Vincent Guigue avec l'illustrateur Olivier Le Gall.
Lundi 17 : Balabala Circus, du Chapiteau d'Afrique, présenté par Désiré N'goma et Brice Pezon.
Mardi 18 : Gouch'la du Petit Théâtre.
Mercredi 19 : La fontaine d'orde Geneviève Buono et Claude Chevallier.
Vendredi 21 : Danses des mots, par les élèves d'Artissimo
Le mardi 13 juin à 17h : Bachir et les sept épreuves de Farid Oukala à la station Jardin d'essai du métro d'Alger.


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