L'EPH (établissement public hospitalier) de Ain El Hammam a organisé jeudi dernier les premières journées de néphrologie à l'intention de son personnel médical et paramédical appelé à étoffer ses connaissances et par là, améliorer la qualité de prise en charge des malades. Le séminaire, organisé à l'Institut de formation paramédicale qui a été rehaussé par la présence du professeur Seba du CHU de Tizi Ouzou, a vu l'intervention de plusieurs médecins spécialistes qui avaient communiqué sur le sujet. Le professeur Seba nous apprendra que l'insuffisance rénale dont 4000 nouveaux cas sont déclarés chaque année, est devenue «un problème de santé publique à prendre en considération.» Il ajoutera que sur les 1500 greffés vivant en Algérie, 1000 sont transplantés dans notre pays et que le premier centre d'hémodialyse a ouvert en 1978 à l'hôpital Mustapha d'Alger où la première transplantation a eu lieu en 1986. Il a fallu attendre l'année 2006 pour que le CHU de Tizi Ouzou pratique sa 1ere greffe rénale. L'orateur précisera par ailleurs, qu'«en 2013, on comptabilise seize mille insuffisants rénaux (soit 100 par million d'habitants) et que ce chiffre est en constante augmentation.» Pr Seba expliquera par la suite les différents traitements proposés en Algérie et de par le monde. Il indiquera que la machine (le générateur d'hémodialyse) demeure le moyen le plus utilisé malgré les désagréments que subissent les malades attachés au générateur d'hémodialyse 600 heures par an. Les déplacements vers le centre d'hémodialyse représentent environ 300 heures pour ceux qui résident non loin de l'hôpital. Le docteur Hafsi, chef de service hémodialyse de l'EPH de Ain El Hammam traitera, à son tour, de «l'insuffisance rénale chronique» alors que le Dr. Badaoui du CHU abordera «l'insuffisance rénale chez l'enfant». Elle insistera sur la problématique de la prise en charge de cette frange de la population. Lors des débats, il a été signalé que les donneurs d'organes sont de loin moins importants que les malades nécessitant une transplantation. «Face à la pénurie d'organes, il est de plus en plus préconisé d'aller vers des prélèvements sur cadavre», avancent les spécialistes. Ce que la loi algérienne permet déjà depuis plusieurs années.