De longues queues sont réapparues, hier soir, devant les espaces de vente du lait pasteurisé dans le quartier de Boukaraâ, à Baraki. Une pénurie de cette denrée de première nécessité est également appréhendée dans le reste des quartiers de la ville, située à l'est d'Alger, ainsi que dans ses localités limitrophes. En dépit du respect du prix public de vente, à savoir 27 dinars le sachet d'un litre de lait pasteurisé, les consommateurs disent craindre une pénurie imminente, «qui, une fois installée, provoquera certainement d'énormes difficultés d'approvisionnement de ce produit de large consommation», appréhendent des habitants de la banlieue de la ville de Baraki, comptant à elle seule, prés de 80 000 âmes. Sachant en outre, que dans l'unité de production de lait et dérivés, implantée sur le territoire de la commune de Baraki, la production de lait n'a pas suivi la demande, allant en grandissant, ces derniers temps, «et ce en raison des moyens et méthodes, un peu dépassés, qui y sont utilisés à ce jour», constate-t-on. Par ailleurs, les commerçants d'alimentation générale activant dans les localités limitrophes, affirment continuer à s'approvisionner en lait par leurs propres moyens de transport, sans pour autant répercuter les frais de transport sur le prix de vente. «Une situation qui ne durera pas longtemps, si les approvisionnements ne connaissent pas une amélioration avec le début d'été», fait remarquer un épicier exerçant dans une localité semi-urbaine.