Le rideau est tombé sur l'ensemble des championnats de football. Des clubs restent sur le qui-vive, car pour eux la saison est loin d'être terminée. C'est le cas de l'OSM (Si Mustapha) que la Ligue de Boumerdès a relégué en division inférieure suite à des réserves formulées contre un de ses joueurs par la JSBoumerdès. Le président de l'OSM, Abdelaziz Doumaz, ne décolère toujours pas plusieurs semaines après le «verdict» de la Ligue. Pour lui «Si Mustapha est victime d'une injustice. Le club a été sanctionné pour une faute qu'il partage entièrement avec l'arbitre, qui a mentionné sur la feuille de match le nom d'un joueur qui était remplaçant et n'a pas joué une minute du match en question. La Ligue est restée intransigeante malgré le fait que l'erreur ait été partagée par les deux parties (club-arbitre). La décision de reléguer notre club est injuste», clame le président de l'OSM. Cette affaire a trouvé écho ici même sur ces colonnes, il y a quelques semaines, avec la réponse de la Ligue de Boumerdès. Un passage de la mise au point de la LFWB a fait réagir l'OSM par la voix du joueur objet des réserves, en l'occurrence Hicham Boudhar qui affirme « avoir sursauté à la lecture du passage de la mise au point de la Ligue qui me concerne directement. Le président de la Ligue a dit ‘'ce dernier (Hicham Boudhar) reçu en audience a reconnu en compagnie de ses dirigeants son geste malheureux avant le traitement de l'affaire par la commission compétente''. C'est faux ! C'est un tissu de mensonges. Au contraire, j'ai plaidé mon innocence devant les honorables membres de la commission. Où ont-ils allé chercher cela ?», tempête le footballeur. Sa version a été confirmée par des sources proches du dossier. Mieux encore, un membre de la Ligue requérrant l'anonymat a ajouté «le joueur de l'OSM n'a à aucun moment reconnu la faute dont il a été accusé ». Cela signifie que la Ligue de Boumerdès a menti dans sa réponse. Une relecture du dossier fait apparaître un fait étrange. L'arbitre de la rencontre OSM-USBA, Samir Rafès, convoqué à deux reprises (8 avril 2013 et 15 avril 2013) par la commission régionale de recours de la Ligue régionale d'Alger, a pointé aux abonnés absents… sans être inquiété par sa hiérarchie (Ligue de Boumerdès) puisqu'il a continué à arbitrer normalement jusqu'en fin de saison. Est-ce normal ? Un président d'un club affilié à la LFWB affirme : «Cette saison a laissé à désirer sur le strict plan du respect de la réglementation. La Ligue a enregistré, au profit de certains clubs, plus de licences que ne l'autorise le règlement. Lorsque des voix se sont élevées la Ligue s'est empressée d'annuler les licences délivrées en trop, mais c'était trop tard, les joueurs détenteurs de ce document officiel ont participé à la compétition. Ils ont faussé le championnat». Cette question est avérée et la Ligue a «réglé» le problème en annulant les «mauvaises licences» et en limogeant les personnel administratif de la structure «responsable» de cette faute. Et ce n'est pas fini. La LFWB a eu maille à partir avec un club (MC Boudouaou) et la commission de recours de la LRFA. Le premier qui a perdu sur tapis vert un match contre la JS Boumerdès a contesté le verdict de la Ligue au motif que «les réserves inscrites sur la feuille de match à l'encontre du joueur Kouadri sont insuffisamment motivées (erreur dans sa véritable date de naissance 1981 au lieu de 1982) ». La commission de recours de la LRFA a conforté la version du MCB en lui infligeant match perdu, mais accorder les 3 points à la JSB. Il se trouve que la Ligue de Boumerdès n'a pas tenu compte de sa décision puisée de l'article 86 des règlements généraux et a accordé les 3 points du match à la JSB. A noter que la LWFB a «collectionné» les erreurs en délivrant une licence sans la signature légalisée de l'intéressé et l'acte de naissance numéro 12 (comme le stipule le règlement) et en acceptant un extrait de naissance numéro 13 avec une surcharge flagrante de la date de naissance. Cette affaire n'aurait jamais existé si les services de la Ligue fonctionnaient bien. C'est elle qui lui a délivré sa licence en 2010-2011 au profit de Tidjelabine et en 2011-2012 au profit du MC Boudouaou avec sa véritable date de naissance 1er janvier 1981. Quelques mois plus tard, elle lui délivre une licence (saison 2012-2013) sans signature légalisée sur la demande de licence et a accepté un extrait de naissance numéro 13 au lieu du 12 avec surcharge sur la date de naissance. La Ligue ne s'est-elle pas rendue compte, ou a-t-elle volontairement «fermé les yeux» sur cette transgression du règlement à des fins inavouées ? Dans les trois cas cités, toutes les affaires ont tourné au profit du même club. Est-ce une simple coïncidence ?