Acquis depuis trois ans, le scanner de l'hôpital d'Azazga demeure sous-utilisé en raison du manque de médecins radiologues. Un scanner de dernière génération, acquis par l'hôpital Meghenem Lounes d'Azazga en 2010 continue d'être sous utilisé par manque de médecins radiologues. Cet immense investissement de l'hôpital continue de susciter moult interrogations en raison de son utilisation minimale par manque de personnel spécialisé. En effet, ce matériel de pointe acquis à coût de milliards est partiellement mis en service faute d'un autre effort, tout aussi important, celui de l'affectation d'au moins 6 médecins radiologues, selon la première responsable de l'EPH d'Azazga, pour le bon fonctionnement du service de l'imagerie médicale de l'hôpital comprenant le scanner d'une part et l'échographie d'autre part. Le scanner de l'hôpital d'Azazga est toutefois opérationnel pour la prise en charge des malades de l'établissement hospitalier et quelques rares urgences externes, grâce à un radiologue qui, faute de disponibilité de logement, fait la navette chaque jour pour rejoindre son travail. Cependant, la grande majorité des malades qui viennent solliciter cet équipement est orientée vers le secteur privé car l'utilisation optimale du scanner reste tributaire d'un personnel suffisant capable de pratiquer tous les examens demandés, complétés par des rapports d'interprétation. «Pour l'heure, seuls les examens relatifs à la neurochirurgie sont pratiqués mais sans rapport d'interprétation», nous a indiqué la directrice de l'hôpital qui parle de 1301 examens pratiqués en 2012. C'est donc aux médecins demandeurs de ces examens d'interpréter eux-mêmes les clichés fournis par l'unique radiologue. Concernant le scanner abdominal, il est quasi impossible de le pratiquer faute de personnels suffisants capables de réaliser, en alternance, le scanner et l'échographie. Une situation qui pénalise le malade qui ne peut pas faire face aux frais de transport et d'examens radiologiques dans des cliniques et cabinets d'imagerie privés. Un examen abdominal au scanner revient, en moyenne, à 18000 DA selon un malade qui en est à son quatrième examen (scanner) en deux ans. Si les CHU des grandes villes sont bien fournis en médecins radiologistes, les EPH comme celui d'Azazga connaissent un déficit important. «J'ai reçu, dernièrement, un radiologue venu d'Alger pour travailler mais il est reparti aussitôt par manque de logement», nous indique-t-on à la direction de l'EPH. Le challenge est toutefois important pour la direction de l'hôpital. Cependant, les autorités locales, notamment la wilaya, doivent s'impliquer d'avantage en matière d'affectation de logements pour le personnel médical spécialisé qui vient, généralement, de loin.