La Société algérienne de sénologie, présidée par le Professeur Ahmed Bendib, chef du service sénologie au Centre Pierre et Marie Curie a organisé, jeudi dernier, au sein du service, la cérémonie de remise du prix du méritant 2013 issu de la formation du premier cours d'enseignement post-universitaire en sénologie au profit d'une vingtaine de médecins généralistes venus de différentes wilayas du pays en présence du doyen de la faculté de médecine, le Professeur Salah Bendib et du directeur général du CPMc, M. Hamoum. Ce prix a été décerné à un médecin généraliste, major dans la pathologie mammaire venu de Tizi Ouzou, qui a obtenu une moyenne de 15,04 sur 20, avec un total de 80 points sur 113. Le prix lui a été remis par le directeur général du CPMC M. Hamoum. Un cadeau offert par l'opérateur téléphonique Nedjma. Des attestations de qualification ont été remises aux candidats reçus. «Cette formation a pu être assurée grâce à la participation active de tous les services sollicités par la Société algérienne de sénologie, que ce soit au niveau du CPMC (service d'oncologie et de sénologie), le centre d'oncologie de Beau Fraisier (Beni Messous) du professeur de Rouiba, de Tizi Ouzou et de Blida. Je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué à mener à bien cet enseignement qui sera élargi dans les prochains mois aux paramédicaux. Trois surveillantes médicales de l'hôpital de Rennes se sont engagées à assurer un enseignement théorique et pratique au profit des paramédicaux dès le mois de septembre. Cet enseignement aura lieu, dans un premier temps, dans les services de la capitale», a tenu à déclarer le professeur Bendib avant de rappeler qu'une session de formation a été organisée au mois de mars dernier au profit des médecins spécialistes de 9 wilayas du pays. Cette formation, qui vise à former des équipes venues de Batna, Bordj Bou Arréridj, Sétif, M'sila, Biskra, Blida, Boumerdès et Bouira, s'est étalé sur une période de quinze jours à l'hôpital Mustapha Bacha et au CPMC. Les candidats – 18 chirurgiens, 9 anapathologistes, 6 radiologues ainsi que des techniciens – ont été encadrés durant toute cette période dans les différents services de ces centres hospitaliers. «Notre objectif est de cibler des équipes et pas des électrons libres pour un enseignement post-universitaire. Car il est important que ces spécialistes puissent, chacun dans sa discipline, traiter de la pathologie mammaire», a précisé le professeur Bendib. Ce qui pourra éventuellement combler le vide flagrant en matière de spécialistes dans certaines régions du pays. «Il y a seulement 800 radiologues dans le pays et 2000 chirurgiens. C'est insuffisant !», a déclaré le Pr Bendib lors du lancement de cette formation. Laquelle constitue, selon lui, un des meilleurs moyens pour lutter contre le cancer, «il faut d'abord s'armer et c'est à travers la formation et l'enseignement post-universitaire que nous parviendrons à le faire. Dans le traitement du cancer du sein, 11 spécialistes doivent intervenir», a-t-il signalé. La lutte, a-t-il insisté, doit aussi passer par l'information du public et de la société civile : «Nous sommes tous des futurs malades, il est donc important d'être informé et de consulter le plus tôt possible. Dans le cas du cancer du sein, les femmes mettent 6 mois pour consulter après avoir palpé une masse.»