Le directeur de l'agence américaine d'espionnage a annoncé hier que de nouvelles procédures de sécurité informatique étaient mises en place pour empêcher des fuites similaires à celles générées par l'ex-consultant informatique Edward Snowden. «Nous mettons en place des actions qui nous donneront la capacité de surveiller nos administrateurs systèmes, ce qu'ils font, ce qu'ils prennent», a déclaré sur la chaîne de télévision ABC le général Keith Alexander, directeur de l'Agence nationale de sécurité (NSA). «C'est la règle des deux personnes. Nous avons changé les mots de passe», a-t-il expliqué. «Mais au final, nous devons faire confiance à nos employés pour qu'ils fassent ce qu'il faut.» M. Snowden n'était pas un analyste de la NSA, chargé d'espionner ou d'intercepter les communications, mais un administrateur système, employé de la firme privée Booz Allen Hamilton. Il a expliqué au quotidien The Guardian qu'à ce titre, il disposait d'un accès aux bases de données de la NSA. Mais de nombreux élus américains s'étaient étonnés qu'un simple sous-traitant informatique ait pu consulter des documents aussi confidentiels que ceux qu'il a fournis au Guardian et au Washington Post. «C'est évident, le système n'a pas fonctionné comme il aurait dû», a dit M. Alexander dimanche, peu après le départ de Hong Kong de M. Snowden. «Il a trahi la confiance que nous avions placée en lui.» La présidente de la commission du Renseignement du Sénat américain, Dianne Feinstein, avait annoncé, la semaine dernière, que le Congrès se pencherait sur les accès des sous-traitants aux données les plus confidentielles au sein des agences de renseignement.