Le projet de décret portant la révision des marges bénéficiaires des pharmaciens d'officine, qui est en attente de la signature du chef du gouvernement, risque de provoquer une grogne dans le milieu pharmaceutique. Placées sur trois plateaux, ces marges - qui sont définies selon le coût assurance fret (CAF) pour l'importation et le prix sortie d'usine pour la production nationale, selon une source médicale, seraient insignifiantes. « Nous allons travailler à perte », s'inquiètent les pharmaciens. Tant attendu par les opérateurs en pharmacie, ce nouveau texte ne semble finalement pas répondre aux attentes des concernés. « Le nouveau système de calcul des marges bénéficiaires aura une incidence positive sur l'équilibre économique de l'officine », leur avait-on promis, pourtant, lors du lancement du tarif de référence. Et pour nombre d'observateurs, le Syndicat des pharmaciens d'officines (SNAPO) risque de ne pas pouvoir faire grand-chose dans la mesure où il s'est empressé de soutenir le projet de tarif de référence lancé officiellement le 16 avril dernier par le ministère du Travail et de la Sécurité sociale.