Ce décret ne répond pas du tout aux attentes des pharmaciens d'officine. Il a été adopté sans tenir compte des revendications du Snapo et ces marges bénéficiaires sont contradictoires avec la politique nationale de santé, qui vise à encourager la consommation de médicaments génériques et demeurent très pénalisantes pour le pharmacien d'officine. Le décret en question stipule que plus le coût du produit est réduit, plus la marge de bénéfice du pharmacien ou du distributeur est importante et inversement. Concernant la rupture de stocks de médicaments, M. Belambri a indiqué qu'elle a été provoquée par le retard accusé dans la signature des programmes d'importation, d'une part, et en raison de la rétention opérée par certains opérateurs des stocks qui ont « profité de la situation de rupture pour libérer ces produits d'une manière limitée ». Ils ont même profité de cette occasion pour relancer la vente concomitante et écouler certains produits dont les dates de péremption sont proches. Il est temps que les pouvoirs publics interviennent pour réguler le marché et casser le monopole de l'importation de certains produits. C'est surtout important pour mettre le pays à l'abri d'une indisponibilité qui peut intervenir à n'importe quel moment. Il y a lieu aussi d'encourager la production nationale et le pharmacien à travers l'amélioration de la marge bénéficiaire. Il faut signaler que l'Algérie a les compétences et les moyens nécessaires pour répondre aux besoins.